La Cour d’appel de Paris a condamné hier René-Paul Victoria hier à 6 mois de prison avec sursis, 15.000€ d’amende, 20.000€ de dommages et intérêts et 10.000€ pour frais de procédure…
Pour en arriver là, Roland Nativel, celui qui avait été victime en 2002 d’un licenciement injuste, aura dû combattre 12 ans à la fois contre René-Paul Victoria mais aussi et surtout contre la Justice de la Réunion.
Tout commence par un jugement des Prud’hommes qui reconnaissent le licenciement comme abusif. Pour mémoire, rappelons que les juges prud’hommaux ne sont pas des juges professionnels, mais qu’ils sont élus par les patrons et les syndicats. Jusque là, tout va bien.
Tout se gâte quand il se met en tête de porter l’affaire au pénal. Il se heurte alors à une opposition systématique des juges, tant du Parquet de u tribunal correctionnel que de la Cour d’appel de Saint-Denis, qui feront tout pour protéger le député-maire de Saint-Denis et éviter qu’il ne soit condamné par la Justice.
Heureusement que Roland Nativel ne se laissera pas faire et qu’il ira au bout du bout de la procédure en attaquant l’arrêt de la Cour d’Appel de Saint-Denis devant la Cour de cassation, qui lui donnera raison et renverra le procès devant la Cour d’appel de Paris. Et il faudra des juges « zoreils » délocalisés, insensibles aux pressions, pour enfin voir le député-maire fautif enfin condamné par la Justice.
Pour un Roland Nativel qui a eu la chance d’avoir un frère avocat qui l’a habilement conseillé, combien auraient laissé tomber ? La corruption et l’arbitraire ont encore de beaux jours devant eux, tant que la Justice protègera les élus qui abusent de leurs pouvoirs et se prennent pour les Maîtres du monde…