Son montant reste inchangé depuis 2012. 56,26 millions d’euros de subventions sont allouées chaque année aux sénateurs au titre de la « dotation d’action parlementaire » du Sénat.
Dans un souci de transparence, le Sénat a l’an dernier décidé d‘affecter cette « réserve » aux groupes politiques au prorata de leur effectif. Ainsi, chaque sénateur dispose de 153.046 euros que celui-ci redistribue à des collectivités ou des associations. L’utilisation de la réserve parlementaire des sénateurs a été publiée par le Sénat ce mardi.
On apprend ainsi que le sénateur-maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine, a notamment reversé 50.000 euros pour la rénovation des maisons de quartiers de Saint-Louis, plus de 75.000 euros au CCAS de sa commune pour entre autres l’achat de véhicules adaptés au transport de personnes à mobilité réduite, l’équipement de la résidence services à vocation sociale « Le Tournesol« .
Coup de pouce à une association anti-NRL
Didier Robert a quant à lui reversé 40.000 euros pour la pose d’un nouveau revêtement de sol à la caserne de gendarmerie de Saint-Louis et aux logements situés aux étages du bâtiment. Afin de permettre l’extension du cimetière de la Ravine à Marquet, la Possession a bénéficié de 25.000 euros de sa part.
Du côté de Paul Vergès, on apprend que 30.000 euros ont été attribués à l’association ATR-Fnaut, qui a engagé plusieurs recours contre la Nouvelle route du littoral, mais aussi 60.000 euros pour l’aménagement de locaux en vue de la création d’une épicerie sociale et solidaire dans le cadre de la Convention Territoriale Globale 2015-2017 à Sainte-Suzanne.
Enfin, le sénateur-maire Michel Vergoz a consacré la plus grosse partie de son enveloppe, soit 85.895 euros, à la mise aux normes d’accessibilité des bâtiments publics communaux pour sa commune et 25.000 euros à la réalisation de travaux d’accessibilité au local de l’association Handistraction ainsi qu’au stade Lucien Simone.
Longtemps considérée comme une caisse noire, la réserve parlementaire est vivement critiquée par l’association Contribuables associés, qui la qualifie de « pratique clientéliste« .