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Punching-ball ou enseignant ?

Les faits de violence : insultes, coups, menaces de mort, invectives par voie de presse sont devenus ordinaires pour les enseignants et semble-t-il faire partie intégrante du métier. Presque un passage obligé, un bizutage, même après vingt ans de carrière, qui signe votre intégration en tant qu’enseignant. Les derniers faits qui se sont produits dans […]

Ecrit par sonia delrieu – le lundi 24 novembre 2014 à 09H40

Les faits de violence : insultes, coups, menaces de mort, invectives par voie de presse sont devenus ordinaires pour les enseignants et semble-t-il faire partie intégrante du métier. Presque un passage obligé, un bizutage, même après vingt ans de carrière, qui signe votre intégration en tant qu’enseignant.

Les derniers faits qui se sont produits dans plusieurs secteurs de l’île mettent en cause un parent qui agresse le directeur(trice) puis toute l’école sans que l’administration ne trouve de réponse adéquate pour que cessent ces actes de violence envers un ou des représentants de l’Etat. Pourtant l’administration a des outils à sa disposition mais ils ne sont jamais employés, l’administration devrait porter plainte contre ces parents agresseurs, l’administration pourrait demander à la presse de cesser de divulguer les noms de ces personnels que l’on jette en pâture à la vindicte publique sans que les faits soient jugés. Un délinquant ordinaire a plus de considération qu’un enseignant puisque son nom ne sera pas cité, ni son lieu de travail. Dès que les enseignants veulent manifester ou évoquer un problème on leur oppose le devoir de réserve (qui ne nous concerne pas) et à tout le moins le devoir de discrétion. Visiblement nous n’en bénéficions pas à notre encontre.

L’administration œuvre ainsi dans un souci d’apaisement nous répondent-ils. Sans faire de procès d’intention, mais en constatant simplement les faits, il est surtout question pour l’administration de faire porter la responsabilité avant tout sur les enseignants agressés ,ce sont eux qui n’ont pas su gérer la situation. C’est une phrase rituelle de la part des inspecteurs de circonscription.

L’IA DASEN de la Réunion qui est intervenu récemment sur différentes affaires de violence à l’encontre des personnels de l’éducation nationale qu’il est censé défendre, préconise la fermeture des écoles. Pourquoi punir ainsi l’ensemble des parents alors que l’application de l’article R 645-12 du code pénal permet à l’équipe éducative de déterminer les personnes autorisées à entrer dans l’école et les autres, qui doivent être condamnées à payer une contravention en cas d’intrusion dans l’enceinte scolaire. Encore faut-il que l’enceinte de l’école soit clairement délimitée. Nous demandons simplement l’application de la loi : le délit d’outrage doit être opposé dans toutes les situations qui l’exigent. Si l’administration intervenait de manière systématique comme elle a l’obligation de le faire, la peur pourrait enfin changer de camp.

Nous appelons donc solennellement M. le recteur a réagir, à utiliser les moyens légaux en sa possession pour que cessent ces actes inadmissibles. Le rectorat publie des protocoles comme le RSST, les protocoles d’intervention lors d’événements traumatiques en milieu scolaire tels que l’Equipe Ressource interne de crise (ERIC) ou encore la Cellule d’Aide et de Soutien Académique (CASA). mais ces derniers ne sont pas publiés pour être utilisés, voire même certains inspecteurs comme ce fut le cas encore récemment refusent de les renseigner. La loi existe, il serait temps pour M. le recteur de le montrer à l’ensemble de la société.

SONIA DELRIEU
Pour le SAIPER PAS 974( UDAS)

 

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