En publicité, les stéréotypes résistent. Pour l’association Chancegal, ils « enferment femmes et hommes dans des rôles prédéfinis parfois dégradants, souvent sexistes« . Or la publicité est omniprésente, dans la rue, dans les boites aux lettres, dans les magazines… Chancegal, à l’instar d’autres acteurs associatifs, politiques, institutionnels combattent ces stéréotypes dont on néglige souvent l’impact sur nos perceptions et attitude.
En 2005, l’association a lancé un concours afin de récompenser les publicités réunionnaises, créées et diffusées localement, valorisant une image respectueuse des femmes et des hommes, et par opposition, dénoncer les publicités sexistes.
Le prix Faham a, cette année, été décerné à la publicité de Super U visant à vendre des jeux pour enfants. Ni bleu ni rose, pas de pages « garçons » ou « filles », la double page montre un garçon qui a choisi sa poupée de sexe masculin, et plus loin, une fille joue avec un camion et un garçon avec une « dinette » de cuisine.
Selon Chancegal, une publicité inégalitaire est dégradante du fait de postures ou de slogans portant atteinte à la dignité humaine et/ou sexiste par la présence de rôles sexués par un traitement différencié des femmes et des hommes, l’identification systématique mère-fille ou père-fils, l’exposition du corps (le plus souvent féminin) ou encore l’hypersexualisation des petites filles (habillées comme des femmes),…