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Promesse de blocage des établissements scolaires mardi

Vent de contestation naissante au sein des murs du conseil municipal de la mairie centrale de Saint-Paul cet après-midi. Pendant près de deux heures, un tour de table géant a donné l'occasion à des professeurs, des parents d'élèves et autres représentants syndicaux de poser l'état des lieux des non remplacements de postes à la prochaine rentrée dans l'académie. A l'issue de ce grand déballage, des promesses de blocages des collèges et des lycées ont été formulées ci et là. Reste à savoir si les intentions de ce lundi ne viendront pas se briser sur le peu de mobilisation constatée au cours de cette journée. Il faut dire que les établissements scolaires ne seront pas touchés au même niveau à la rentrée de septembre, ce qui crée des intérêts fluctuants.

Ecrit par Ludovic Grondin – le lundi 14 février 2011 à 17H47

« Bonjour, je parle au nom du lycée Rontaunay, (…) bonjour, je parle au nom de l’UNSA… ». Près de deux heures de prises de micro auront permis de sauver l’essentiel. Même si les remarques acides ont été légion entre d’une part les syndicats, les absences des parents largement fustigées, le silence des élus aussi, une fronde (presque unie) semble ressortir de ce combat multi-forme.

Devant un parterre d’une cinquantaine de personnes, Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, a convié ses hôtes d’un jour à ratisser large, « bien au-delà du lycée professionnel de Vue Belle » implanté sur sa commune.

Le point de rupture espéré

Une prise en considération saluée unanimement par les représentants présents qui n’ont pu que regretter le mutisme de ses confrères élus de l’île.

 


Patrice Souprayenmestry, président de la FCPE, ainsi que Mamode Nana, vice-président de la PEEP, le plus souvent invités séparément par l’Académie, semblent disposés à parler d’une seule voix : « La négociation ça ne marche pas. Le seul moyen de faire bouger les choses c’est d’aller vers ce point de rupture ». Une formule énigmatique précisée par une enseignantes excédée : « il faut qu’on arrête de faire des réunions. Je suis une traumatisée de la grève de 2003 de près d’un mois qui n’avait abouti sur rien », dit-elle amer, avant de réclamer de l’action.

Une ambiance électrique pleine d’intentions, recadrée tout de même par Marie-Hélène Dor de la FSU qui a formulé le vœu de voir tout ce petit monde mercredi à 14h30 devant les grilles du Rectorat. « Notre demande d’audience auprès du Recteur va être transmise », s’applique-t-elle à dire, aboutissant sur un premier signe concret car « il ne faut pas rester chacun dans le constat des postes perdus pour la rentrée prochaine. Aujourd’hui on arrive à un point où on a tellement dégraissé le mammouth qu’on en est à l’os » paraphrase-t-elle.

Des engagements à la volée, mais pas de certitude

Dans ce tour de table improvisé, certains exprimeront pourtant leur impatience : « Que se passe-t-il d’ici mercredi ? », enrage un observateur. « Êtes-vous prêts, tous les représentants présents aujourd’hui à bloquer vos lycées ou collèges demain ? ». De la salle ressortira un « oui » dilué dans la masse. Reste à savoir si les engagements pris, sans vote et dans une assemblée sans réel leader, tiendra ses engagements de blocage dès demain matin aux quatre coins de l’île.

 

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