« Il y a aujourd’hui un avis favorable et la collectivité salue ce projet de loi« , explique le député et vice-président PS du Conseil général, Jean-Jacques Vlody, à la sortie de la commission permanente du Département. Les conseillers généraux ont épluché toute la matinée le projet de loi pour lutter contre la vie chère porté par Victorin Lurel, ministre des Outre-mers. Enjeux de ce texte, présenté aux parlementaire dès le 5 septembre prochain, lutter contre les positions dominantes, notamment à travers les contrats d’importations exclusifs, avec dans le viseur les grands groupes alimentaires ou encore de l’automobile. « Le gouvernement se préoccupe de la question de la vie chère à travers l’institution d’un projet de loi mettant en place un cadre législatif et réglementaire« , souligne Jean-Jacques Vlody.
Mais comme la Région, hier après-midi, qui a signé une motion envoyée au ministère des Outre-mers demandant la suspension de l’examen du texte et la tenue d’un forum économique et social avec l’ensemble des partenaires locaux, les conseillers généraux souhaitent débattre du sujet avant sa présentation devant les parlementaires. « Dans ce projet de loi il y a des éléments qui demandent des précisions et des clarifications« , explique le conseiller général.
Dans cette optique, les conseillers généraux souhaitent la création d’un groupe de travail « en urgence » pour émettre des propositions adaptées à la situation réunionnaise. Les élus de la majorité ont ainsi signé une motion sur la position du Conseil général relatif au projet de loi sur la vie chère. « L’initiative et la démarche sont saluées, même si pour certains cela semble précipité« , ajoute Jean-Jacques Vlody. Du côté des élus de l’Alliance, ces derniers estiment que « i[toutes les questions n’ont malheureusement pas été abordées dans ce texte notamment les questions urgentes de la problématique des revenus dans notre île, la diversification de nos sources d’approvisionnement, les prix des produits de première nécessité]i ». Quant aux élus de l’opposition, ils se sont abstenus sur la signature de cette motion, mais participeront au groupe de travail.
Les élus du Conseil général comptent ainsi « interpeller » les parlementaires réunionnais afin de faire remonter leurs propositions et que les « amendements adéquats » puissent être portés au débat national. « Aujourd’hui c’est une satisfaction générale, mais aussi une vigilance sur l’adaptation de ce projet de loi aux réalités réunionnaises« , conclut-il.