D’abord, la création du fonds de compensation a pour but de répondre à la hausse de 5 centimes du mois d’avril. La Région entend alimenter ce fonds par les surplus de recettes de l’octroi de mer, non prévues aux budgets des collectivités suite à l’augmentation des prix CAF des carburants. « C’est ce que la Région nous a proposé depuis déjà quelques mois, d’un montant de 2 millions d’euros. J’étais en réunion mardi avec Didier Robert, il a évoqué cette aide. C’est un premier jet mais on peut aller encore plus loin« , analyse fermement l’un des porte-paroles des transporteurs, Joël Mongin.
Gazole professionnel… Existera, existera pas?
A l’instar du dispositif appliqué en métropole, la Région propose de mettre en place une ristourne de 0,036 euros par litre, ce qui aboutirait à la création d’un gazole professionnel. Le financement de ce dispositif nécessitera évidemment l’accord des autres collectivités… Pour Bernard Caroupaye, le président de la FNTR, principale fédération des transporteurs routiers à la Réunion, « cela va dans le sens de nos attentes. La Région nous a écouté sur notre volonté de mettre en place un fonds de compensation ainsi qu’un gazole professionnel. Notre souhait est désormais de voir l’enveloppe de 2 millions d’euros être pérennisée en l’intégrant dans la ristourne de 0,036 euros par litre« . Mais Bernard Caroupaye relativise vite, « il y a encore beaucoup de travail à faire, et tous ensemble. La Région ne pourra pas y arriver seule« .
Michel Allamèle, le président du syndicat des terrassiers de la Réunion, insiste : « Ce sera difficile de mettre en place un gazole professionnel, d’où notre réflexion en cours pour l’importation de notre carburant« . Sur cette question, Joël Mongin l’assure, « le président de la Région n’est pas contre nos démarches, l’importation du gasoil ainsi que du GPL sont de bonnes alternatives« .
Dans deux semaines, de nouvelles réunions de travail sont prévues à la Région. Réunions qui permettront aussi de plancher sur l’actualisation de la charte de transport, la fixation d’un prix de référence, la création d’une commission de médiation avec les donneurs d’ordre ou encore la mise en place d’un observatoire des transports.