La deuxième semaine du procès Mamodtaky s’ouvre aujourd’hui à la cour d’assises de Créteil, avec, pour la première fois, l’entrée en scènes de la soeur de l’accusé, Fazila Kathoune, et de Marianne Razafizimanana, deux témoins-clés de ce procès.
Quelques rebondissements ont eu lieu au cours de cette première semaine d’audience. Un des co-accusés, Jean-François Crozet, s’est désolidarisé de Mamode Abasse Mamodtaky, en affirmant qu’il n’avait pas dit la vérité lors du procès en assises de 2010. L’avocat de ce dernier, Me Dupond-Moretti, a gagné une manche en décrédibilisant l’enquête de police sur laquelle est bâtie l’accusation.
Autre fait marquant, les larmes d’Anita Remtoula lors de son audition, elle qui est venue avec sa famille entièrement revêtue de blanc. L’audition qui a suivi, celle de son oncle, Goulzaraly Remtoula, n’est pas venue renforcer la thèse de sa nièce. Si le sexagénaire a vécu les mêmes choses qu’elle, il n’a vu que deux tireurs qu’il reconnaîtra ultérieurement, Jean-François Crozet et Babar Ali. Quant à Mamodtaky, il ne l’évoquait au lendemain de la tuerie que comme une menace puis un commanditaire.
D’autres rebondissements sont attendus au cours de cette deuxième semaine de procès. Marianne Razafizimanana devra notamment expliquer aux jurés ses multiples alibis et les relations qu’elle entretenait avec l’enquêteur Gérard Demmer.