Selon un rapport officiel rendu public aujourd’hui, la baisse des cours du pétrole n’a été que partiellement répercutée sur les prix des carburants à la pompe en métropole. Ce rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) évoque une baisse « suivant les réseaux », correspondant à 50 à 70 % de la baisse effective. De plus, ces baisses ne concerneraient que le gazole car pour le sans plomb 95, la baisse « n’a pas ou peu été répercutée à la pompe. »
D’après les conclusions des experts, la marge brut des distributeurs a globalement augmenté durant les deux premières semaines du mois de mai, alors que parallèlement, la baisse des cours du pétrole était relativement importante. Pour l’heure, les pétroliers et distributeurs semblent jouer la carte de « l’étonnement ». L ‘UFIP (l’Union française des industries pétrolière) n’aurait pas la même interprétation des chiffres. Selon eux, les prix à la pompe auraient baissé « de l’ordre de cinq centimes le litre ».
Vers une fixation des prix ?
Quoi qu’il en soit, Bercy souhaite obtenir quelques clarifications. La ministre de l’économie et des finances, Christine Largarde, a annoncé qu’elle allait « demander des explications complémentaires » aux pétroliers et distributeurs. Du bout des lèvres, les autorités commencent à envisager des solutions et notamment une fixation des prix, comme cela est déjà le cas à La Réunion. Alors que l’échéance présidentielle avance à grands pas, il se pourrait que le gouvernement œuvre pour « le pouvoir d’achat des français, » il reste à savoir s’ils parviendront à contraindre les distributeurs à baisser leurs marges, rien n’est moins sûr…