La prime dividende, jusqu’ici surnommée « prime 1.000 euros », est la pomme de discorde qui agite actuellement les services de la société BNP Paribas. Un nouveau dispositif qui donne obligation aux entreprises concernées d’en conclure toutes les modalités avant le 31 octobre.
A BNP Paribas, la maison-mère n’a pas voulu d’accord groupe. Du coup, chacun dans son coin doit négocier pour fixer un montant. La prime n’est donc pas de 1.000 euros comme son surnom l’indiquait au début, la loi du 28 juillet dit que la prime est fixée après « libre négociation, mais doit être significative et non symbolique ».
En Guyane et en Martinique, le protocole d’accord a été signé pour un montant respectif de 275 et 300 euros. A la Réunion, on ne l’entend pas de cette oreille. « Au début des négociations le 4 octobre, la direction nous a proposé 200 euros, puis aujourd’hui 350 euros. Nous demandons 1.000 à 1.200 euros », annonce Paul Junot, représentant syndical de la CFTC.
« Les indicateurs sont au vert et nous, salariés, qui avons transformé ce capital en richesse, n’en bénéficions que très peu »
Pour se faire entendre, 120 à 140 salariés sur les 280 à la Réunion ont décidé de participer à un mouvement social qui s’est illustré ce vendredi après-midi par un rassemblement dans le parking de la BNP Paribas, rue Juliette Dodu à Saint-Denis. Après quoi la direction a pris la décision de fermer les locaux à la clientèle pour des raisons de sécurité.
Sur quel fondement les grévistes s’appuient pour demander plus? « BNP Paribas se vantait il y a encore peu de temps dans un courrier adressé aux clients que les fonds propres de la banque s’élèvent à 70,6 milliards d’euros au 30 juin 2011, le double d’avant la crise. Les indicateurs sont au vert et nous, salariés, qui avons transformé ce capital en richesse, n’en bénéficions que très peu », justifie le syndicaliste.
Des nouvelles négociations sont en cours. Les salariés ont déjà préparé matelas et brosses à dent pour passer tout le week-end, rue Juliette Dodu. En cas d’échec des négociations au 31 octobre, le montant de la prime est fixé unilatéralement par le chef d’entreprise.