Les représentants syndicaux ne se sont pas éternisés dans les locaux de la DIECCTE (Direction des Entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Prévue pour tenter de concilier les points de vues du patronat (Medef – CGPME) et des syndicats de salariés, la réunion de travail a tourné court. Un peu plus d’une heure.
Yann de Prince, président du Medef, s’est contenté de rappeler à l’assemblée que son syndicat refuserait la reconduction de la prime de 50 euros obtenue de haute lutte par les salariés en 2009. Selon lui, la prime a créé une distorsion économique entre les entreprises du fait que certaines l’appliquent et d’autres pas.
En tout état de cause, le représentant du Medef a affirmé que le dispositif avait été appliqué à un moment particulier, celui de la crise économique de 2009, voire 2010, ce qui justifiait son maintien, mais plus maintenant. Devant cette position, et après un rapide tour de table, les autres organisations syndicales ont préféré quitter la salle.
En revanche, le Medef n’est pas contre des négociations de branche, ce qui "on le sait très bien, est difficile à réaliser", envisage, pessimiste, Paul Junot, secrétaire général à la CFTC, "tout simplement car beaucoup d’entreprises n’ont pas de conventions collectives".