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Prévenus désinvoltes = procureur exaspéré : « On n’a pas que ça à faire ! »

On pourrait penser qu’avec cette surinformation que nous subissons en permanence, le public serait plus enclin à se comporter avec circonspection. Mais quand on sait que les télénovelas et télébolliwood font plus d’audience que le journal télévisé ou « Le salaire de la peur »… Affaire embrouillée par la crétinerie Je ne vais pas citer leurs patronymes […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 16 novembre 2017 à 15H45

On pourrait penser qu’avec cette surinformation que nous subissons en permanence, le public serait plus enclin à se comporter avec circonspection. Mais quand on sait que les télénovelas et télébolliwood font plus d’audience que le journal télévisé ou « Le salaire de la peur »…

Affaire embrouillée par la crétinerie

Je ne vais pas citer leurs patronymes : soyons bons pour les bêtes.

De quoi il s’agit ? Trois fois rien. Deux amis montent une société, se vautrent dans l’incompétence, la mauvaise gestion et les dépenses personnelles, et se retrouvent illico en cessation de paiement. Plutôt que d’appeler un vrai gestionnaire à la rescousse, ils font les autruches, ne tiennent aucune comptabilité, pour, cela va de soi, débarquer dans une banqueroute king size. Affaire si embrouillée par la crétinerie que les juges se sont donné jusqu’au 7 décembre pour rendre leur verdict. Ce dont tout le monde se fout au demeurant.

Le plus drôle, dans cette très longue et insipide audience, est venu de l’attitude d’un des prévenus. Ou plutôt, de sa non-attitude. Parce que bonhomme n’était pas là. Pas par peur, sinon par kouyoniss invétérée.

« Fais-toi condamner à ma place… chérie ! »

Le co-accusé, lui, était là. Mais à la place de l’autre peton nickelé, qui voit-on débarquer, talons claquant sur le sol carrelé ? Son madame, air bravache, fierté-té-té en étendard. Mignonne, au fait. Ben… J’ai des yeux aussi, même s’ils ne sont plus ce qu’ils étaient, ah!

« Que faites-vous là, madame ? » s’enquiert courtoisement la présidente Dinot au lieu de f… l’intruse dehors séance tenante. –  « Je suis venue à la place de mon mari ». Les collégiens de l’école non loin écarquillent des mirettes de zourites.

J’t’explique pas la mine de la présidente, de ses assesseurs (euses ?), du proc. La foule se gondole, gronde, se plie en 4. Les policiers se préparent à juguler l’émeute comique. Pas besoin. Le rappel à l’ordre de la tribune permit que la convoquée autoproclamée s’expliquât :

Son époux est en « métropole » (un lointain pays qu’on appelle La France, pour les non-initiés). Sûr de ne pas être là dans les temps, il a demandé à bobonne de : – 1 : aller se faire condamner à sa place au cas où… ; – 2 : exiger le renvoi de l’affaire séance tenante – 3 : choisir un avocat ce matin.

Vous croyez rêver ? Je vous rassure, moi aussi.

A propos de la demande de renvoi, le procureur Saunier a dit que  » l’on n’avait pas que ça à faire !  » Parce que tout le monde avait été averti dans les temps et dans les formes légales requises.

Les délais de procédure, les formes juridiques, tout ça, cette brave dame a eu l’air de se rendre compte, ce matin, que ça existait. Et qu’on ne débarque pas ainsi en pleine audience correctionnelle en se déclarant accusée volontaire à la place de son cher et tendre couillon.

Mais c’est loin d’être fini. Asseyez-vous…

Délinquant maton par inclination

Dialogue que Jary ne renierait pas :

« Votre mari est en métropole pour combien de temps ? – Pour huit mois au moins. – Pourquoi ? – Il a passé un cours de la fonction publique pénitentiaire. – Pourquoi ? – Pour être gardien de prison ».

Oups !

Autrement dit, bonhomme veut surveiller des détenus. Le dialogue de sourds n’a pas permis de déterminer un point crucial : veut-il être DEDANS ? ou DEHORS ? De plus, s’il récolte une condamnation, si celle-ci est inscrite à son casier judiciaire bulletin n° 2,… ben Totor sera à jamais interdit d’exercer un emploi de fonctionnaire.

Sciés, ayant sans doute du mal à en croire leurs oreilles boursouflées, les membres du tribunal se sont donné jusqu’au 7 décembre pour rendre leur décision. Peut-être la bêtise des concernés leur vaudra-t-elle un soupçon d’indulgence ?

Quand on ne cesse de vous répéter que s’informer, s’instruire, écouter les informations, suivre les émissions culturelles, ça ne donne pas forcément la migraine. 

 

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