La première édition de l’Odhirathon s’est achevée samedi, dans une ambiance festive, avec l’animation Danses en ville. Plusieurs centaines de personnes ont participé aux initiations de danse organisées en simultanée sur trois sites : à Saint-Denis (Barachois), au Port (littoral Nord et à Saint-Paul (place du débarcadère). Salsa, kizomba, country, dance hall, afrojazz, séga… il y en avait pour tous les goûts.
La veille, vendredi 30 juin, les artistes Tiloun, Nathalie Natiembé, Gren Sémé, Ousanousava et la marraine Nicole Dambreville ont offert quatre heures de concert aux spectateurs de la cité de Arts. Côté murs, les graffeurs Méo et Wa Roox ont laissé une empreinte artistique géante sur le thème de la prévention.
Ces trois temps forts culturels ont ponctué une semaine de sensibilisation et de levée de fonds en faveur de la recherche contre les maladies ODHIR : obésité, diabète, hypertension, inusffisance rénale chronique. Près de 80 bénévoles (personnels de l’Aurar, du groupe E.Leclerc, patients) ont participé aux opérations de collecte dans les commerces et sur les sites d’animations.
Selon les premières estimations, qui restent à consolider, le bilan des dons s’élève à environ 100 000 euros. « Pour une première, la mobilisation a été remarquable de la part des artistes, des entreprises et du grand public, commente Jean-Max Labonté, président du comité d’organisation. Les gens ont été très sensibles au message et à la cause. Cela nous encourage à installer durablement la manifestation ».
Au moins un Réunionnais sur cinq est touché par les maladies chroniques ODHIR. Un pôle de recherche pluridisciplinaire, basé au Port – qui réunit des médecins de l’Aurar, du CHU, des chercheurs de l’Inserm et du CNRS de Lille – étudie la spécificité de ces pathologies, qui sont trois à quatre fois plus élevées à la Réunion qu’en métropole. Via le fonds de dotation Philancia, les fonds collectés par l’Odhirathon vont directement servir à la poursuite des projets de recherche.
Pour rappel, certains travaux ont déjà abouti à des découvertes prometteuses, notamment l’identification de deux gènes rares responsables de l’insuffisance rénale au sein de deux familles réunionnaises. D’autres résultats sont attendus prochainement pour le diabète.