La tragique série d’attaques de requins que connaît actuellement la Réunion implique d’expérimenter des solutions concrètes. Aujourd’hui, la vie des surfeurs et peut-être des baigneurs en dépend. Pour ne pas en arriver à la solution extrême suggérée par Huguette Bello, que plus personne ne mette un orteil dans l’eau entre la baie de Saint-Paul et l’Hermitage, des décisions immédiates ont été prises par la Préfecture.
Dorénavant, les activités nautiques et le surf ne sont plus autorisés lorsque la flamme rouge est hissée. Mais la décision qui satisfait plus particulièrement la communauté des surfeurs, c’est celle qui consiste à prélever des requins dans la zone de Saint-Gilles. "On attendait ça avec impatience. (…) Oui le monde de la glisse l’attendait", a déclaré Robert Boulanger, le Président de la Ligue de Surf.
Cette décision se heurte néanmoins à l’existence de la réserve marine. Dans cette zone, la pêche est interdite. Ce matin, Fabienne Couapel-Sauret, la vice-présidente de la Région, a suggéré que les autorités délivrent des dérogations.
La réserve marine montrée du doigt
Du coup, la réserve marine est montrée du doigt. La sur-protection de la zone pourrait entraîner une prolifération de poissons, un garde-manger pour les requins en somme ; C’est une hypothèse. Amaury Lavernhe évoque aussi l’absence totale de chasse dans cette zone. Selon lui, un requin chassé ne revient jamais. En d’autres termes, il suffirait de capturer les requins, les marquer d’un traceur GPS, les déplacer et surveiller leur comportement pour voir s’ils se rapprochent des zones de surf ou de baignade. Le champion du monde s’est néanmoins dit satisfait des mesures prises par la Préfecture, même s’il regrette qu’il ait fallu attendre deux morts avant de réagir.
Pour l’heure, alors que les prélèvements ont été annoncés et que la communauté du surf semble satisfaite sur ce point, personne ne sait encore dans quelles conditions seront opérés ces prélèvements… ni combien…