En 1560, Charles IX, alors en visite dans la Drôme, se vit offrir un brin de muguet de la part du chevalier Louis de Girard de Maisonforte, en symbole de porte-bonheur. Heureux de ce présent, il décide ensuite de réitérer le geste en en offrant à son tour, dès l’année suivante, à chaque dame de sa cour. « Qu’il en soit fait ainsi chaque année », aurait-il déclaré. De là, la coutume était née.
Si ce brin floral, aussi appelé lys des vallées, est offert le jour de la fête du travail, les deux traditions n’avaient à l’origine aucun rapport. Cette célébration des travailleurs a été reprise par les syndicats ouvriers, en mémoire du 1er mai 1886, date à laquelle les syndicats américains s’étaient soulevés pour revendiquer la journée de huit heures de travail. La IIe internationale socialiste à Paris avait alors fait du 1er mai un jour de lutte mondiale pour la journée de huit heures. Ce n’est qu’en 1907 que les deux traditions se rejoignent lorsqu’à Paris le muguet remplace l’églantine sur la boutonnière des manifestants.