Non, ce n’est pas la liberté qui est en cause dans la crise économique et financière mondiale comme voudraient le faire croire ceux qui ont toujours eu peur de son exercice effectif mais la façon dont elle est organisée. Cette distinction est essentielle pour ne pas tomber dans une critique facile mais aussi stérile d’une soi-disant tare originelle du libéralisme qui permettrait aux plus roublards de faire leur beurre sur le dos des autres.
Car, ici, ce n’est pas le libéralisme qui est responsable de cette crise mais bien le capitalisme, c’est-à-dire le système économique qui organise la machine à produire de la richesse et qui, comme le prouve l’exemple chinois, n’a guère besoin du libéralisme pour exister.
C’est de ce système que proviennent les dysfonctionnements qui ont été mis au jour et justement stigmatisés. Le JDD, par exemple, ou France 2,ou TF1, sont ils encore « neutres »: les français moyens s’informent par ces journaux-là, et dieu merci, ils n’ont pas de positionnement politique particulier (sauf pour TF1 qui est devenu opportuniste, le Journal de France 2 se permet quelques remarques assassines vis à vis de Sarkozy mais fait preuve, dans son traitement général de l’information, je trouve, d’une conscience professionnelle étonnante pour un service public).
Les deux « bêtes immondes », Le Monde et Libération, c’est 500 000 lecteurs sont là pour tout casser. Force de constater qu’il y a sur leur penchant au catastrophisme et l’hystérie collective dû à l’asymétrie dans la sensibilité à ce qui va mal par rapport à ce qui va bien.
Les médias français sont également caractérisés par la tendance à satisfaire le goût de leurs clients qui souvent sont des moutons pour des informations qui frappent l’imagination et suscitent des sentiments forts d’identification ou de compassion désintéressée.
A cet égard la grève avec manifestation de rue ou le recours pur et simple à la violence (comme dans certaines « actions anti OGM » où se sont illustrés un José Bové et ses amis dans la période récente) est ce qui se rapproche le plus pour l’information économique (et sociale) du principe « du sang à la une » pour l’information générale, surtout s’il y a eu effectivement « du sang » versé, ce qui, d’un point de vue médiatique, est l’idéal que du bonheur pour le 20h00
Hélas… que tout cela est pitoyable qui se souvient du traitement d’information suite à l’effondrement du marché et les prémisses de la crise financière avec son traitement par les médias français…
Quel sensationnalisme ridicule ils nous ont offert, à les entendre on aurait cru que le monde entier allait s’écrouler, « est ce que les français vont bien passer l’hiver au chaud? »
Bref problème esbroufe franco français Là sinon depuis le mois d’Octobre, le tsunami d’articles tous plus haineux les uns que les autres pour attaquer le libéralisme m’ont fait déserté les médias traditionnels français, moi à qui il arrivait avant de lire l’express, le figaro, regardait le JT de France 2 presque tous les jours… à présent à chaque fois qu’il me prend l’envie d’allumer la TV ou la radio, et regarder un journal, j’ai l’impression d’être victime d’une espèce de chasse à l’homme pire que les chasses au sorcières
Le traitement de la crise anti libérale a achevé de me dégoûter des médias français. Le problème n’est pas tant les journalistes que les « opinion makers » omni-présents et tous d’accords ou dont les désaccords sont minimes et ne portent que sur la forme et les fondamentaux.
Vous conviendrez aussi que c’est bien parce qu’il n’y a plus aucun libéral en pays de SarkoStalingradTrouducland qu’ils osent encore crier au loup en permanence. Les médias abordent 100% des questions avec une logique insultante pour n’importe quelle entité plus évoluée que la palourde enfouie dans la vase; ça n’est plus de la paresse, c’est cultiver la bêtise crasse.