Le 2 septembre prochain, le député Patrick Lebreton rendra son rapport sur l’emploi des Ultramarins dans leur territoire. Un rapport qui vise à donner un meilleur accès aux Réunionnais et aux Ultramarins à l’emploi, dans le public comme dans le privé.
Mais pour l’AJFER de Gilles Leperlier, « le rapport Lebreton, ça ne sent déjà pas bon ». La raison ? L’AJFER, qui a pour cheval de bataille la priorité à l’embauche locale, n’a pas été consultée, tout comme d’autres organisations comme GPX 974. Une méthode qu’elle dénonce : « Nous sommes à un mois du rendu du rapport Lebreton et on voit qu’aujourd’hui, Lebreton n’a rencontré aucune organisation, y compris celles, comme la nôtre, qui ont demandé une rencontre« , soutient Gilles Leperlier.
« On a des craintes. Le rapport Lebreton ne répondra pas aux attentes », assure Gilles Leperlier. « D’après nos informations, le rapport est déjà finalisé et en phase de mise en page alors même que le député n’a pas rencontré les acteurs concernés. Cela va à l’encontre de ce qu’avait dit Patrick Lebreton lors de sa prise de mission« , ajoute-t-il.
Les récentes déclarations des ministres Victorin Lurel (Outre-mer) ou Marylise Lebranchu (Fonction publique) sur ce sujet ne les ont pas non plus rassuré. « Il y a l’urgence de la situation : des postes disponibles, un taux de chômage record et des postes échappent aux Réunionnais. Nous sommes à quelques jours de la rentrée scolaire et là aussi nous n’avons pas de transparence sur les chiffres, alors que ce rapport doit être rendu« , assure Gilles Leperlier.
L’AJFER, avant même la remise du rapport, souhaite donc se mobiliser : « Nous allons faire campagne autour de ce rapport« , prévient Gilles Leperlier, qui prévoit de distribuer des tracts dans les différentes commune de l’île pour « sensibiliser la population » y compris « à Saint-Joseph » (fief de Patrick Lebreton, ndlr). L’AJFER « n’exclut pas des mobilisations lors de la remise de ce rapport ».
« On lance un énième appel à Monsieur Lebreton pour rencontrer les organisations. Aujourd’hui, il lui reste un mois pour les rencontrer », conclut Gilles Leperlier.