La toute nouvelle association « Protégez nos enfants » était sur le terrain durant tout le week-end, à la rencontre des Réunionnais.
Au total, pas moins de 10.000 tracts ont été distribués à Saint-Gilles les Bains, Saint-Leu, Saint-Pierre, Saint-Benoît, ou encore l’Etang-Salé. Ce matin, les adhérents ont distribué des tracts sur la plage l’Ermitage et aux alentours.
L’association entend s’immiscer dans le débat sur la gestion du risque requin à la Réunion. Elle estime que « des milliers » de requins bouledogues se trouvent sur les côtes réunionnaises, que les études scientifiques sont « peu fiables » et a présenté aux passants ses solutions pour réduire le risque requin.
« Pas à l’abri, même dans le lagon »
Parmi elles,[ la pose de filets anti-requins]urlblank:http://www.zinfos974.com/Protegez-nos-enfants-milite-pour-la-pose-de-filets-anti-requins_a60928.html métalliques fixés au sol devant les plages de Boucan Canot, des Roches-Noires et de l’Etang-Salé, la régulation des requins dans la réserve marine et ses abords ou encore le démantèlement de la ferme aquacole.
Hervé Flament, le président de l’association, s’est dit surpris par l’accueil souvent chaleureux de la part des passants. « On s’attendait au pire, à un rejet de nombreuses personnes. Finalement on se rend compte qu’il n’y a au maximum que 3 à 4% d’opinions négatifs« , estime celui qui se définit comme un « père de famille, pas un surfeur, ni un pêcheur« .
« La mort de Sarah a fait changé l’opinion publique. On n’avait jamais vu un requin attaquer un baigneur à 14h à deux mètres du bord« , ajoute Hervé Flament. « Je suis un père en colère, je ne supporte plus que des enfants ou des touristes se fassent dévorer. Nous on s’attend à ce que la prochaine attaque ait lieu dans le lagon. Les gens s’y croient à l’abri mais ce n’est pas vrai« , lance le président de « Protégez nos enfants ».
Une plainte contre X bientôt déposée au pénal
L’association se veut « apolitique » et entend bientôt entreprendre une action en justice au pénal, estimant que la gestion du risque requin a été mal gérée pendant plusieurs années. « Est-ce qu’on aurait pu empêché des attaques ? Nous pensons que oui. Nous allons déposer une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Ce sera ensuite au juge d’instruction de déterminer qui sont les éventuels responsables« , souligne Hervé Flament.
L’association affirme avoir en sa possession « des documents accablants » qui démontreraient que le risque a été « minimisé ». La plainte devrait être déposée durant la première quinzaine de septembre.