Suite à la sortie médiatique de l’actuel Président de la Cirest jetant l’anathème sur ma gestion en tant que Président de l’intercommunalité je souhaiterais apporter des éléments afin de rétablir la vérité. Je répondrai en trois points :
1/Situation globale de la CIREST
Même un homme de mauvaise foi sait que l’on ne peut pas faire dire ce que l’on veut aux chiffres. A fortiori un président !!!
Pour celui qui ne ment pas, la comparaison des comptes de 2008 et de 2014 montre clairement la réalité :
2008 : -3 millions d’euros (déficit après des années de présidence de Jean-Marie Virapoullé).
2014 : + 5 millions d’euros (excédent après la présidence d’Eric Fruteau).
On est donc passé d’une situation de déficit avec Jean Marie Virapoullé à une situation d’excédent avec Eric Fruteau.
Le constat est clair : la situation financière de la CIREST a été redressée lors du dernier mandat.
De plus rappelons que le déficit laissé en 2008 par l’ancien président, Jean Marie Virapoullé, a obligé l’intercommunalité à supprimer le versement des Dotations de Solidarité Communautaire aux communes membres. Ainsi Saint-André a perdu une recette de près de 6 Millions d’euros sur la dernière période.
Rappelons encore les mesures de correction prises dans le domaine des déchets ou dans les transports pour faire des économies ; dans le secteur des transports par exemple et conformément aux remarques de la Chambre Régionale des Comptes, la mise en route de la régie (jusqu’alors une boite de recrutement clientéliste) en un outil véritablement opérationnel et d’exploitation, a fait économiser plus de 1Million d’euros à la CIREST.
Sur toute la période et malgré un contexte marqué par la crise et le désengagement du département (-1,3 Million de dotation transport/ an) les efforts de gestion des élus et des personnels de la CIREST ont permis de sauvegarder les grands équilibres budgétaires. Dans le même temps la CIREST a atteint son niveau d’investissement historiquement le plus haut depuis sa création (près de 7 millions d’euros sur un exercice).
La vérité est que la volonté politique manifestée par l’ancienne majorité et traduite par le choix d’une maitrise des charges de fonctionnement et de la fiscalité, a permis de mettre l’intercommunalité sur la voie d’une collectivité de projets et de développement. Cette orientation forte a permis de transformer la CIREST en un véritable outil pour construire l’avenir de l’EST. Orientation partagée et validée par les 6 maires de l’Est ! (y compris ceux siégeant actuellement à la CIREST)
2/ Les bus hybrides et Le TCSP
Les bus hybrides
Soulignons d’abord que l’achat des bus hybrides répond à une procédure très réglementée des marchés publics et à un cahier de charges strict.
Soulignons aussi que le prestataire de la CIREST a été également choisi par d’autres intercommunalités comme la CINORD ou la CASUD.
Soulignons encore que ces investissements (financés par la région dans le cadre du trans-eco express) étaient nécessaires pour le renforcement du réseau estival en vue d’un meilleur maillage du territoire EST, d’une meilleure déserte et d’un meilleur service pour notre population notamment la plus pauvre! En effet, quand on connaît l’importance de la précarité et de la pauvreté des familles de l’Est on comprend l’urgence à développer des transports en commun. Le nouveau président de la CIREST est il l’exception qui confirme cette règle ?
Il est curieux enfin de noter que les bus incriminés ont parfaitement fonctionnés depuis 2012 et jusqu’au récent changement de majorité.
Faut-il faire un lien entre les problèmes actuels de maintenance et les changements opérés dans les directions de la CIREST et de la SEM « Estival » ?
Le TCSP
Tout le monde sait que Mr Virapoullé est totalement contre ! Il l’a maintes fois répété en campagne électorale. Quel crédit faut- il alors accorder à ce discours de la destruction ?
La vérité est que le TCSP est un grand projet et comme tout grand projet, il se développe par phases et par tranches.
La vérité est qu’il est nécessaire dans ce type de dossier de maintenir la pression pour négocier les financements de l’ensemble des tranches.
La vérité est qu’il faut se battre en permanence. C’est cette constance qui a permis d’obtenir de l’Europe, l’état et la région le financement à 80% de la tranche du TCSP Esti plus et de lancer les travaux pour le secteur d’albany à Saint André. Encore faut-il en avoir la volonté ?
Mr Virapoullé, le « Grand expérimenté » comme il aime à se présenter n’aurait il pas une telle volonté ?
Il est vrai qu’il est plus facile de détruire que de construire !
3/ Jeter l’anathème pour faire passer ses décisions impopulaires
LA VÉRITÉ est que toute cette théâtralisation cache la difficulté du président actuel de la CIREST à faire accepter ses propres orientations :
– diminution de la fréquence de collecte des bacs gris
– augmentation programmée de la TEOM pour financer l’incinérateur (le processus le plus cher, 250 millions d’euros annoncés !!!)
– suppression programmée du transport scolaire gratuit pour les enfants.
En réalité, nous avons à faire à un grimacier qui cherche sans cesse à discréditer et à insulter les autres pour cacher son incompétence. Il jette l’anathème sur ses adversaires pour faire passer les décisions impopulaires qu’il envisage de prendre. Mr Virapoullé doit assumer ses responsabilités !
Nous n’avons pas de leçon de gestion à recevoir d’un maire condamné pour gestion de fait et privé de chéquier ! Une première en France !!!
Nous refusons son discours de destruction et tournons le dos à toute polémique stérile.
Nous lui rappelons que les élections sont terminées et l’invitons à se mettre au travail et à exécuter le budget qu’il vient de faire voter.
Que M. Virapoullé sorte de son « blues » permanent des années de gestion hasardeuse. Les temps ont changé et il doit s’adapter à une nouvelle culture de gestion !
Eric FRUTEAU – Conseiller général
Saint-André, le 05 octobre 2014