Le Plan ordinateur portable (POP) aurait causé la faillite de l’entreprise 3A informatique. C’est ce qu’a affirmé hier le liquidateur judiciaire lors de l’audience qui s’est tenue hier au tribunal administratif. Il réclame deux millions d’euros à la collectivité régionale.
Comme de nombreuses enseignes spécialisées en informatique, la société 3A informatique avait signé le 21 août 2010 une convention avec la Région Réunion pour écouler des ordinateurs portables à destination des lycéens.
L’entreprise avait commandé 4 000 ordinateurs portables mais n’avait réussi qu’à en écouler que 2 000.
Selon le liquidateur judiciaire, Me Marius Rakotonirina, les finances de 3A informatique ont commencé à se dégrader quelques mois après la signature de cette convention.
Un déficit financier qui s’est creusé selon l’avocat en raison de la signature d’autres conventions entre la Région Réunion et plusieurs enseignes de grandes surfaces, mettant à mal celle signée avec 3A informatique. Son gérant, venu s’expliquer au tribunal administratif, a assuré que son entreprise ne pouvait plus suivre les tarifs affichés en grandes surfaces. L’entreprise mettra la clé sous la porte en mars 2014 avec un passif de près de deux millions d’euros.
Pour le représentant de la collectivité, cette dernière était dans son bon droit de signer avec d’autres partenaires. Il a par ailleurs ajouté que la faillite de l’entreprise ne peut pas être imputée à la Région Réunion en raison de plusieurs facteurs.
Un point de vue partagé par le rapport qui a mis l’affaire en délibéré. Le verdict sera rendu le mois prochain.