Le centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD) de Pierrefonds arrivera à saturation dès le premier semestre 2018. Ileva, syndicat mixte de traitement des déchets des microrégions sud et ouest, projette en attendant la construction d’un nouvel outil multifilière d’étendre ce CTVD. Le nouveau casier et les équipements liés à son exploitation s’étaleront sur une surface de 13,3 ha au sud de celui existant.
Depuis le 21 novembre et jusqu’au 21 décembre 2016, une enquête publique est lancée, relative à la déclaration de projet d’intérêt général qui entraîne une mise en comptabilité du Plan local d’urbanisme (PLU) de Saint-Pierre.
De 2019 à 2023, un million de mètres cube de déchets pourraient être enfouis dans ce nouveau casier pour une capacité annuelle de traitement équivalente à l’installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) actuelle soit 240 000 tonnes de déchets en moyenne.
Plusieurs exploitations agricoles concernées par le projet
Une importante capacité de stockage impossible à réaliser en rehaussant le « mont artificiel » actuel en raison de la limitation de hauteur liée à l’activité de l’aéroport de Pierrefonds se situant à proximité, indique Ileva dans son dossier de présentation du projet.
Si aucune habitation n’est directement concernée par l’extension, sur les 13,3ha, celle-ci impacterait plusieurs parcelles agricoles (plantations de bananes, palmistes et foin), ainsi qu’une carrière exploitée par la SCPR. « Quelques habitations isolées à proximité immédiates pourront faire l’objet de négociation, en vue d’une acquisition ».
Pour le syndicat, il apparait comme « impossible d’éviter la consommation de terres agricoles pour poursuivre l’élimination des déchets » face à « l’urgence de la réalisation de cette opération d’intérêt général( qui) n’est plus à démontrer ».
Concernant l’impact sur l’environnement et le paysage, celui-ci sera précisément évalué lors d’une prochaine étude. D’ores et déjà, Ileva a estimé que l’extension du CTVD devra prendre en compte les contraintes exercées sur les espaces agricoles existants mais aussi la préservation de la ressource en eau, des nappes souterraines présentes à proximité de la futur extension en projet.