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Pierre-Henry Maccioni, homme de l’année 2009

Le préfet de La Réunion a connu une fin d’année 2008 et une longue année 2009 très riches en événements, et intenses sur le plan politique, économique et social. Pierre-Henry Maccioni a su faire imposer le droit et la loi, souvent avec diplomatie, parfois avec ruse et subterfuge, mais toujours avec fermeté. Le représentant de l’Etat a fait son travail, rien que son travail…

Ecrit par Jismy Ramoudou – le lundi 28 décembre 2009 à 10H09

“Paul Vergès demande à Sarko, la tête du préfet”. C’était le titre d’un article que Pierrot Dupuy a mis sur son blog, le 8 novembre 2008. Le rédacteur en Chef de Zinfos974.com écrivait à l’époque : “C’est peu dire que l’on a atteint des sommets dans le bras de fer entre, d’un côté le clan Vergès et de l’autre le préfet, soutenu – et ce n’est pas la moindre des contradictions – par l’ensemble des autres intervenants, depuis les transporteurs jusqu’au MEDEF”.

Pierre-Henry Maccioni a également entamé l’année 2009 avec deux autres images. La première, c’est lui qui a insisté pour que Joël Mongin signe le protocole d’accord sur la baisse du carburant en décembre 2008. La deuxième, c’est un représentant de l’Etat debout sur le portail de la CCIR et s’adressant à ceux qui contestaient encore l’accord.

Cette fermeté mais aussi diplomatie, souplesse et ouverture, c’est ce qui a conduit l’action de ce préfet tout au long de cette année 2009. Pierre-Henry Maccioni a tout fait pour éviter le coup d’envoi d’un nouveau conflit sur la voie publique (ne pas refaire les Antilles à La Réunion). Il y a d’abord eu les débordements provoqués par quelques “excités” lors du premier rassemblement du Cospar (15 à 25.000 personnes dans les rues à Saint-Denis et à Saint-Pierre). C’était le 5 mars.

Le blocage de l’entrée de la route du Littoral, au niveau de la Redoute à Saint-Denis, n’a duré que deux heures. Deux semaines plus tard, ce même service d’ordre et de sécurité a repoussé – jusqu’au Chaudron – les assauts de quelques jeunes désœuvrés qui ont jeté des galets et incendié des poubelles sur le Barachois. Secrètement, les meneurs de ces exactions espéraient à nouveau enflammer le Chaudron. Pierre-Henry Maccioni, pompier de service, a mis les moyens, et a circonscrit ce nouveau départ de feu.

En marge des actions du Cospar, le préfet de La Réunion a dû également gérer un problème inattendu. La formation de groupes de jeunes dans les quartiers de Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-André, qui n’avaient qu’un objectif : casser et piller des magasins. C’est avec une grande discrétion que les différents services de police et de gendarmerie les ont découragé, autour du Score Chaudron, Carrefour Saint-Denis et Sainte-Suzanne, et l’ex-Leader Price de La Cressonnière à Saint-André.

Plusieurs fois partant, jamais parti

Pierre-Henry Maccioni n’a eu de cesse de protéger l’outil économique et de veiller à son bon fonctionnement (libre circulation surtout autour de la SRPP et de l’enceinte portuaire). Les différents syndicats et associations de transporteurs, d’entrepreneurs et d’artisans s’en sont rendus compte tout au long de cette année 2009. L’Aveca (Association pour la valorisation des entreprises commerciales et artisanales) a été la première à en faire les frais. Son objectif de bloquer l’ensemble des sites stratégiques et d’organiser des barrages filtrants, a été stoppé par un déploiement exceptionnel des éléments du peloton mobile. C’était le 26 janvier 2009.

Des protestations de syndicats et associations d’entrepreneurs et artisans, sur la voie publique, il y en a eu pas mal cette année, à chaque fois, elle n’ont pas duré. Soit parce qu’il y a eu un accord, soit parce que l’impressionnant dispositif de police et gendarmerie déployé par le préfet a fini par convaincre les plus courageux et les plus téméraires de “ne pas bloquer l’économie locale”.

Le dernier assaut des services de sécurité de l’Etat a eu lieu le 1er septembre à 3h00 du matin. Policiers et militaires devaient alors déloger les protestataires de l’Aveca, du collectif de terrassiers et de l’Unostra, retranchés devant la SRPP au Port. Cela s’est fait sans heurts. Il est vrai que certains avaient pris la poudre d’escampette avant l’action des forces de l’ordre. Une fois encore, Pierre-Henry Maccioni a su lier fermeté et souplesse.

Finalement, celui dont le départ a été plusieurs fois annoncé au cours de cette année 2009, a gardé le cap et a fait valoir la place et le poids de l’Etat dans ce département français. Et cela malgré toutes les pressions qu’il y a eu au plus haut niveau de l’Etat pour le faire partir de La Réunion.

Contre vents et marées, Pierre-Henry Maccioni a gardé et garde toujours sa ligne de conduite : remplir sa mission de préfet de région. Tout simplement faire son travail, rien que son travail…

 

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AH-SON
il y a 5 mois

Super Préfet!!! Mr MACCIONNI!!! AUTORITÉ et Esprit d’ Écoute !!!!

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