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« Pierceurs » marron : Attention danger !

Correctionnelle Sud – Jeudi 26/05/2016 :

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 26 mai 2016 à 17H55

Nous avons eu l’occasion, plusieurs fois, de rencontrer des spécialistes du piercing. Que l’on soit pour ou contre (là n’est pas la question), il y a chez ces professionnels de sacrés artistes. Ne serait-ce que notre ami Shovel, également auteur confirmé de BD, pour n’en citer qu’un.

Ces gens, armés de toutes les compétences requises, font du travail sérieux. Le danger est ailleurs : il se fourvoie souvent, au milieu de ces personnes consciencieuses, des « pierceurs » clandestins, qui n’ont aucune formation, aucune compétence, aucune conscience morale comme aucun statut professionnel, mais pratiquent le piercing « sauvage » et, pour se faire de la clientèle, n’hésitent pas à casser les prix, au détriment des vrais pros.

C’est la mauvaise mésaventure arrivée à Mélinda (*), au Tampon.

Aseptisation à l’alcool à brûler : on frémit

Un jour, pour son plus grand malheur, cette jeune mineure est tombée sur Steve Boyer, 22 ans, pas plus pierceur que vous et moi ne sommes astronautes, mais qui se prétend tel. Pour attirer le chaland naïf, il propose un piercing de la langue pour 25 euros alors que le prix normalement pratiqué est de 50. A ce compte, et de bouche-à-oreille, c’est le cas de le dire, il a vite fait de se constituer un petit noyau de clientèle.

Une clientèle totalement inconsciente des dangers encourus. Car le piercing est affaire délicate nécessitant mille précautions concernant l’hygiène pour le praticien et ses clients, et l’aseptisation des instruments.

Les vrais pros ne plaisantent pas avec ces questions essentielles. Steve Boyer, lui, aseptise ses instruments à l’alcool à brûler. Quand il n’utilise pas carrément et tel quel les outils apportés par les patients eux-mêmes. Il n’y a pas de petits bénéfices.

Pour attirer encore plus de monde, il pratique volontiers à domicile avec un matos tenant dans une pochette-surprise du Loto. Sérieux le bonhomme !

Infection très douloureuse

Mélinda décide de se faire poser un piercing sur la langue. C’est un des lieux du corps humain les pus sujets à élevages de colonies microbiennes mais le « marron » n’en a cure.

Il accepte alors que la jeune mineure agit sans le consentement parental. Lesquels n’auraient jamais accepté un tel risque. Une infraction de plus mais le Steve s’en contrefout de chez m’en balance. Après avoir dit à Mélinda qu’elle a la langue trop petite pour ça mais lui, l’artiste, il va lui faire ça… les doigts dans le nez.

Arriva ce qui devait arriver, à la table familiale, la jeune fille ne mange ni ne boit plus rien des jours durant. A ses parents inquiets, elle finit par révéler la vérité : elle a atrocement mal à cause du piercing qui lui cause une infection des plus douloureuses.
Médecin, hosto, soins. Et grosse rogne de la maman qui porte plainte.

 » Moin la visse à elle encore plus ! « 

Le peu reluisant personnage n’a pas eu le courage minimum de venir répondre de ses actes à la barre. Sans doute parce qu’il a déjà eu à répondre de délits divers devant la justice pour destructions dangereuses et violences volontaires, plus quelques autres bricoles de moindre importance.

La maman de Mélinda est venue dire son courroux et a précisé qu’il n’était pas question que sa fille se fasse piercer tant qu’elle serait mineure.

« Moin la visse encore plus serré ou imagine ! « 

Et à la Présidente elle précise : « Moin la venu dire a lu rende mon 25 euros ! » Plus le préjudice moral et les frais médicaux.
Le tribunal a collé au Frankenstein amateur 200 euros d’amende pour travail dissimulé (car Steve Boyer n’est déclaré nulle part) ; 5 fois 100 euros pour les contraventions que constitue le piercing illégal ; plus les 25 euros et les 200 de dommages-intérêts réclamés par la maman.

A bon entendeur, qu’il se cale ça… dans les oreilles !

(*) Prénom d’emprunt
 

 

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