"Le match commence maintenant", en sourit avec tout de même un soupçon de gravité dans la voix Philippe Lauthier, le président directeur général du groupe Caillé, qui manoeuvre en binôme avec François Caillé.
"On est soulagés", reconnaît Philippe Lauthier pour qui la partie ne fait que commencer et dont la première des décisions est d’aller saluer des employés forcément inquiets. Quelques salariés représentants du personnel étaient par ailleurs présents cet après-midi à l’audience. "J’irai les voir dès ce soir", assure le PDG.
Sur le temps imparti, dix années, et la méfiance des banques, il se veut rassurant, espérant même pouvoir faire mieux que ce qui est réclamé au groupe. "Dix ans, de toute façon, c’est la disposition prévue par la loi, donc à partir de là si on peut faire mieux on fera mieux mais pour l’instant dans le plan on a exploité toutes les dispositions de la loi", ajoute-t-il. L’homme avait été engagé par François Caillé, aussi, pour rassurer les créanciers.
Un rôle de l’ombre voulu par François Caillé lui-même. "Pendant 18 mois, j’étais sous le feu des projecteurs, celui qui prenait tous les coups", dit-il avec émotion, juste après avoir fait référence à son père. Dans les dix ans qui viennent, le tandem devra donner raison à la "confiance" accordée par le tribunal de commerce ce mercredi 14 septembre.