« Nou vé nout tram », c’était le slogan du Collectif du même nom qui s’est mobilisé ce matin dès 10h sur le parvis de la préfecture. Ce Collectif est né suite aux déclarations de Marie-Luce Penchard, en début de semaine, qui a assuré que « l’État ne peut pas tout prendre en charge », en parlant de la dotation ferroviaire annuelle.
Les manifestants, des citoyens lambdas, parmi lesquels des étudiants, des représentants du BTP et de l’activité économique réunionnaise ainsi que des employés de la SR 21, affirment que le tram train est la bonne alternative contre « le tout automobile ». « Je regrette qu’on en soit là aujourd’hui à être en train d’arbitrer mars 2010 au lieu d’arbitrer Réunion 2030 » indique Fabrice Thibier, qui se définit comme un acteur du développement économique.
« Ce n’est pas un enjeu politique mais un projet pour la Réunion »
Krishna Damour, porte-parole du Collectif indique que d’ici 15 ans, « nous aurons un million d’habitants et 800.000 voitures (…). Ce n’est pas un enjeu politique mais un enjeu collectif et il en va de l’avenir de notre jeunesse ».
« Réduire la production de gaz à effet de serre »
Le Collectif situe le projet du tram train dans le projet Gerri 2030 et assure qu’il entre dans le cadre de « la sauvegarde de la planète ». Le tram train, qui sera électrique, dépendra de la nouvelle centrale électrique du Port et permettrait selon Krishna Damour de « réduire la production de gaz à effet de serre ».
Une égalité de traitement…
Le Collectif estime qu’il y a deux poids deux mesures. L’État accorderait la dotation ferroviaire à d’autres régions de France sans condition particulière. « La Bretagne va bénéficier d’une dotation ferroviaire de 4 milliards d’euros qui a fait l’objet d’un protocole de financement où l’État participe à hauteur de 50% ».
Le Collectif espère que l’État changera de ton et acceptera d’accompagner la Région en accordant la dotation annuelle ferroviaire de 80 millions d’euros, éventuellement révisée à la baisse, et dit attendre du gouvernement « un accord de principe et non pas un montant ». Un accord nécessaire pour que le comité spécialisé des banques, censé se réunir samedi, valide le financement du projet.