La mairie de Petite-Ile semble se résoudre à une cure d’austérité au vu des baisses de dotations en provenance de l’Etat et de la solidarité de la Civis. Toutes les pistes ont en tout cas été mises sur la table [hier]urlblank:http://www.zinfos974.com/Petite-Ile-au-bord-du-precipice-selon-son-maire_a87894.html par le maire Serge Hoareau.
Dans ce panel, une mesure va sans doute bénéficier d’une adhésion populaire plus importante qu’une augmentation du taux des taxes locales. Au lieu de toucher au curseur des impôts, pourquoi ne pas augmenter son assiette ?
Ce principe saute aujourd’hui aux yeux de la municipalité qui, avec les services fiscaux, a déjà entrevu ce que la « révision des bases » pourrait rapporter.
« Chercher celui qui ne paye pas d’impôts »
Selon une approche grossière en collaboration avec la Direction régionale des finances publiques, 300 permis de construire ont été délivrés en mairie sur les années 2009, 10, 11. Mais seuls 200 propriétaires ont fini par déclarer l’achèvement des travaux. A ce jour, sur le radar du fisc, ces maisons fantômes n’apparaissent pas. « Ces propriétaires ne payent pas la taxe d’habitation », poursuit le maire. « Un manque à gagner » , assure-t-il. « Il n’y a pas de raison que moi, je paye et que mon voisin, lui, se permette de profiter du système », illustre le maire. « C’est ce que j’appelle être équitable et juste devant l’impôt. »
« On sait que l’augmentation des impôts est le levier le moins apprécié », raison pour laquelle le premier magistrat confirme qu’il s’agira de « la solution de dernier ressort ». Non, « l’idée c’est d’aller chercher celui qui ne paye pas d’impôts. Et ce travail a démarré avec les services fiscaux ». A croire que la recherche d’économies à tous les étages a parfois de bons côtés.
Ce n’est pas fini. Les phobiques de l’administration qui auront aussi oublié de déclarer la construction d’une piscine dans la cour devraient être avisés en temps voulu. Les chiffres sont éloquents : Il y a 330 piscines sur le territoire de Petite-Ile. « C’est pas difficile, avec Google Map aujourd’hui ! », rigole le maire. Seules 160 sont dûment déclarées…
A entendre Serge Hoareau, la cellule fiscale de la mairie a vécu jusqu’en 2009. Pour quelle raison a-t-elle stoppé sa mission ? « Vous demanderez à mon prédécesseur… », préfère ironiser le maire et conseiller départemental qui a bien sa petite idée.