Depuis quelques jours, Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP se trouve dans une situation délicate. De nombreuses demandes de sanctions ont afflué suite aux propos de l’un de ses députés. Christian Vanneste avait qualifié la loi Taubira votée en 2001 qui reconnaît l’esclavage et la traite des Noirs en tant que crime contre l’humanité comme une loi mémorielle de trop. « La loi Taubira est une honte pour notre pays, une honte pour la liberté d’expression dans notre pays. Il faut la supprimer tout de suite. C’est une loi anti-française » avait-il déclaré le 3 mars dernier.
Le contre exemple du Parti socialiste
La ministre de l’Outre-mer précise dans son communiqué adressé à Jean-François Copé : « Ne commettons pas l’erreur du Parti socialiste qui aura attendu tant de temps, et tant de dérapages, avant d’exclure Georges Frêche ».
Avant Marie-Luce Penchard, le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CPMHE) avait lui aussi condamné vigoureusement les propos du député du Nord Christian Vanneste. « Le CPMHE considère que ces propos sont indignes d’un parlementaire. Ils révèlent non seulement une ignorance feinte mais surtout un mépris des idéaux de la République. Ils portent atteinte à l’honneur de tous les citoyens Français descendants d’esclaves. Ils sont insultants pour tous ceux qui ont combattu la traite et l’esclavage », avait affirmé le comité. De son côté, Marie-Luce Penchard a par ailleurs invité Jean-François Copé à prendre des sanctions contre le député du Nord qui avait déjà fait parler de lui en soutenant Eric Zemmour sur « le trop plein de normes » édictées par l’Assemblée Nationale sur le passé colonialiste de la France.