Paul Vergès laisse filtrer par ses canaux médiatiques habituels que c’est contraint et forcé qu’il va se résoudre à aller comme tête de liste aux Régionales…
En fait, il n’en est rien. Très habilement, l’ancien président de Région et toujours sénateur intrigue en coulisses depuis des semaines pour écarter toute autre solution et faire en sorte que sa candidature s’impose naturellement.
Mais il est loin le temps où il suffisait qu’il parle pour que tout le monde baisse la tête. Ça râle dans les rangs communistes, d’autant plus que les places éligibles seront rares. Entre deux et quatre, tout au plus, en fonction du score que la liste réalisera. Ajoutez à ça la problématique de la parité, avec comme conséquence que seuls deux hommes, trois dans l’hypothèse où Paul Vergès démissionnerait de son mandat sitôt après l’élection, peuvent espérer siéger l’année prochaine à la Pyramide inversée.
D’où la question que nombre de militants et de dirigeants communistes se posent : qu’est ce qui pousse Paul Vergès, du haut de ses 90 ans, quasi-recordman de l’absentéisme au Sénat, à vouloir à tout prix conduire la liste du PCR aux Régionales?
Certains pensent avoir la réponse : et si c’était uniquement pour pouvoir imposer Pierre parmi les rares élus que comptera la liste? Dans cette hypothèse, il faudra malgré tout que Paul Vergès pèse de tout son poids par parvenir à ses fins car il devra quoi qu’il arrive réserver un siège sur le quota des élus de sexe masculin à Maurice Gironcel, le seul maire PCR qui ramènera des voix, et un autre à Yvan Dejean qui espère lui aussi être récompensé de sa fidélité. D’autant que leur légitimité apparait comme plus évidente que celle de Pierre Vergès qui a claqué la porte du parti avec fracas…
Autant dire que les négociations s’annoncent ardues