“Je pense que l’on a eu raison, il y a une dizaine d’années dans l’ancienne organisation, d’avoir demandé que les problèmes d’Outre-mer, soient examinés de façon distincte, mais à partir des mêmes principes, que les questions qui se posaient à la Fédération”.
Selon Paul Vergès, le chemin a été long pour parvenir au cadre réglementaire et à la mise en place d’outils performants efficaces pour parler du développement de l’Outre-mer. Cela a permis de mieux cerner les problèmes.
“Quand on regarde les problèmes de La Réunion et qu’on essaye de les résoudre, il est essentiel de partir de données fondamentales, de la géographie, de l’histoire et des aspects institutionnels. Et, vous verrez à ce moment là que La Réunion est un petit laboratoire de tous les problèmes du monde”.
Dans son discours, le président de la Région Réunion a choisi la démographie comme exemple. “En 1946, quand notre île devient département français, elle compte 250 000 habitants. Aujourd’hui, nous sommes à 805 000 et en 2025, nous serons un million”.
“Vous voyez tous les problèmes qui en découlent en matière d’aménagement, d’emploi et de logement. Ce souci fondamental ici, illustre l’équation que doit résoudre le monde”. Les difficultés seraient exponentielles.
“Le monde compte six milliards d’habitants aujourd’hui, ce chiffre de 9,2 milliards en 2050. En 1950, la population mondiale était de deux milliards”.
“Voilà, l’ampleur des problèmes posés au monde, à partir des péripéties de notre information quotidienne. Il faut ajouter à cela que La Réunion se situe dans une zone cyclonique et de phénomènes naturels”.
“Avec le dérèglement climatique, le monde est de plus en plus confronté à des systèmes également extrêmes”.
Selon Paul Vergès, ce parallèle est également une réalité en matière économique…
