Le préfet, Paul Girot de Langlade, a annoncé dans les médias nationaux qu’il comptait porter plainte contre Patrick Karam, le délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, ainsi que contre SOS Racisme, pour atteinte à la présomption d’innocence.
L’ancien coordonateur des Etats généraux a, rappelons-le, été suspendu de ses fonctions à la suite de propos tenus le 31 juillet dernier à l’aéroport d’Orly contre des agents de sécurité (lire [ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/Plainte-contre-le-prefet-Paul-Girot-de-Langlade-pour-propos-racistes_a9152.html ). Une plainte avait, à l’époque, été déposée contre lui pour injures publiques à caractère racial.
« Il aurait dû s’excuser »
Toujours pas informé officiellement de la plainte, Patrick Karam a d’ores et déjà réagi dans la presse nationale. Il accorde aujourd’hui à Zinfos974 une interview qu’il est possible de retrouver dans son intégralité ci-dessous. Pour le délégué interministériel à l’égalité des chances, il n’y a aucun doute: « Il aurait dû s’excuser« .
Se disant peu touché par la plainte déposée à son encontre, Patrick Karam retient surtout « qu’on ne peut pas demander aux gens de la rue lambda de ne pas insulter leur voisin, de se conduire correctement envers les autres et de ne pas tenir des propos tendancieux, quand un haut-fonctionnaire donne un exemple qui n’est pas le bon« .
Débat autour de la présomption d’innocence
Face à l’argument de Paul Girot de Langlade, soutenu par son avocat, Maître Collard, selon lequel il y a atteinte à la présomption d’innocence, Patrick Karam répond qu’elle a été cassée dès le moment où le préfet Girot de Langlade a reconnu publiquement ses propos.
« Un préfet ce n’est pas rien dans la République, c’est le sommet de la hiérarchie administrative. On a besoin d’un préfet qui soit responsable. Je considère que Girot de Langlade va trop loin, franchit toutes les lignes rouges et continue à s’enfoncer« , ajoutant que « désormais, c’est la justice qui tranchera (…) Je ferai partie de ceux qui vont peser auprès du gouvernement pour qu’après d’éventuelles sanctions judiciaires, il y ait des suites administratives encore plus fortes« .