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Pau-Langevin : « Il n’y aucunement lieu à polémique »

Attaquée pour avoir utilisé un avion privé pour se rendre à Mayotte, George Pau-Langevin utilise son droit de réponse. Voici sa lettre, adressée au rédacteur en chef d'Antenne Réunion :

Ecrit par zinfos974 – le mardi 10 novembre 2015 à 10H15
Je regrette l’information relayée par la rédaction d’Antenne Réunion selon laquelle j’aurais indûment fait usage d’un avion privé dans le cadre du déplacement que j’effectue en ce moment dans les territoires ultra-marins de l’Océan indien pour un coût injustifié.

Mon escale à La Réunion doit être replacée dans le cadre du déplacement que j’effectue dans les terres australes et antarctiques françaises, au cours duquel j’ai tenu à réaffirmer le sens et l’importance de la présence française dans cette partie du territoire nationale, et à y rencontrer les personnels qui y travaillent au quotidien.

A ce déplacement, effectué le 9 novembre au sortir de l’avion de ligne qui m’amenait de Paris à la Réunion, pour me rendre ensuite à Tromelin, succède une séquence programmée le mardi 10 novembre au matin au départ de Mayotte pour l’archipel des Glorieuses.

Les engagements pris dans le cadre du pacte Mayotte 2025, ainsi que le contexte social actuel dans ce département, m’ont amenée à y programmer un déplacement de 48 heures, afin d’y rencontrer les élus, la population, et les organisations syndicales, dont la force des demandes adressées à l’Etat dans le cadre de la départementalisation de Mayotte exigeaient ce temps de partage. 

Comme cela a été précisé au rédacteur en chef d’Antenne Réunion, les horaires des lignes régulières ne me permettaient pas de rejoindre Mayotte avant le lendemain. Dès lors, la seule possibilité d’honorer cet agenda contraint était de recourir à l’affrètement d’un avion dans le cadre du respect strict du code de marché public de l’Etat.
 
Mes services ont pris le soin de préciser à la rédaction qu’il ne s’agissait pas d’un voyage d’agrément ni d’un choix de confort mais bien d’un voyage officiel prévu de longue date tenant compte des contraintes d’agenda inhérentes à mes fonctions.
 
Enfin, le recours à ce type d’affrètement répond strictement à des contraintes d’accessibilité des territoires visités ou à l’absence de liaisons aériennes régulières. La ministre des Outre-mer a l’obligation de se rendre dans tous les territoires de la République, répartis sur les trois océans, afin de maintenir le lien entre tous les Français.
 
Effectuant de très nombreux déplacements vers nos collectivités françaises d’outre-mer, le recours à des transports aériens affrétés intervient parfois et obéit à chaque fois strictement aux règles des marchés publics de l’Etat, ainsi qu’aux contraintes de connexion souvent complexes. Il n’y aucunement lieu à polémique.

George Pau-Langevin

 

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