Aujourd’hui 25 août, fête de la saint Louis, et aussi bicentenaire de la commune. L’occasion de questionner l’actuel maire, Patrick Malet sur la situation économique et politique de la ville de Saint-Louis.
Quel regard portez vous sur l’histoire politique de la ville?
Saint-Louis est une ville où la population est passionnée par la politique. Il y a toujours eu des combats idéologiques très forts. Cela provient de l’histoire de la commune marquée par la production sucrière. La politique était régie par les producteurs qui avaient la main mise sur tout se qui se passait dans la commune. Une situation source de débordements. Aujourd’hui le débat s’est apaisé et cela tient aussi beaucoup à la personnalité du maire en place.
Quelle politique économique pour la ville de Saint-Louis ?
J’hérite de conditions catastrophiques. La charge de personnel était insupportable. À cela s’ajoute la baisse des dotations de l’Etat et celle de la Civis. Je mène donc une politique d’austérité. L’important pour nous est de préserver l’existant à savoir l’usine sucrière et tenter de développer des zones industrielles avec des zones d’activités économiques.
L’avenir se semble pas s’annoncer sous les meilleurs auspices?
La situation est compliquée, la mairie endosse une forte dose d’impopularité mais c’est un mal nécessaire pour que la situation se redresse.
Quels sont les atouts à valoriser ?
Il y a une forte potentialité au niveau de l’agriculture. Nous souhaitons davantage développer les cultures innovantes comme la ferme de spiruline au Tapage. Il y a aussi le tourisme. Beaucoup de lieux ne sont pas encore assez mis en valeur. Je pense à l’Étang du Gol, aux Makes et au Tapage…
Où en est-on de la création de la 25ème commune à la Rivière Saint-Louis?
La commission des finances est en train de finaliser son rapport et le rendra au mois de septembre. Les deux entités créées ne doivent pas commencer dans une situation financière handicapante, c’est pour cela que le travail de la commission est important. Ensuite la balle sera dans le camps de l’État.