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Patrick Lebreton fait le bilan

A mi-mandat de député, Patrick Lebreton a souhaité présenter son bilan parlementaire à travers les actions menées depuis les bancs de l'Assemblée nationale. Mais c'est bien la politique gouvernementale de Nicolas Sarkozy qui interpelle le député-maire. Une politique qu'il compare à un démantèlement des acquis sociaux, à une faillite morale et qui contribue à l'abandon de l'Outre-mer.

Ecrit par Ludovic Robert – le mardi 08 décembre 2009 à 15H15

Après un peu plus de deux années et demi de mandat, le député-maire de Saint-Joseph s’est entretenu avec la presse ce mardi sur les actions réalisées depuis son élection à la tête de la 4ème circonscription. Bilan d’étape et fin d’année oblige, Patrick Lebreton a présenté la lecture qu’il fait de l’action gouvernementale en 2009. Une action qui contribue, selon lui, à l’abandon progressif de l’Outre-mer.

Vingt-six interventions dans le cadre de commissions, 50 interventions dans l’hémicycle du Palais Bourbon, 1.108 amendements co-signés ou initiés et 87 questions orales : c’est ce bilan d’étape que le député-maire du Sud a mis sur la table pour l’exercice 2009.

Bouclier rural, station maritime, état de catastrophe naturelle et Aspa

C’était le 6 avril dernier, dans le cadre de la LODEOM, Patrick Lebreton défend le dispositif de « bouclier rural » en faveur de la défense des Hauts de l’île qui, selon le parlementaire, risquent une désertification. L’ensemble d’amendements relatifs au bouclier rural devait permettre aux entreprises installées dans les Hauts de bénéficier d’une fiscalité avantageuse.

Deux mois plus tard, le parlementaire interpelle le gouvernement pour lui transmettre les inquiétudes et la colère des pêcheurs concernant la fermeture de la station maritime de Saint-Pierre, occasionnant une réponse de Chantale Jouanno et un report de la fermeture de ce service public.

Il y a eu aussi des actions réalisées dans l’urgence. Après les pluies diluviennes du mois d’avril, Patrick Lebreton obtient l’état de catastrophe naturelle le 2 juillet dernier pour les villes de Saint-Philippe, Saint-Joseph, Petite-Île et Saint-Pierre. Villes qui avaient beaucoup souffert des inondations liées aux différents épisodes de fortes pluies dans la zone Sud de l’île, des centaines de personnes s’étaient alors retrouvées démunies face aux nombreux dégâts.

En dernier lieu, c’est un projet qui vise à réformer la récupération de l’allocation supplémentaire versée aux personnes âgées (ASPA) que Patrick Lebreton a présenté au Palais Bourbon. Des actions qui vont se poursuivre et qui marquent le décalage du député-maire avec la politique du gouvernement en 2009.

Le « bilan décevant de Nicolas Sarkozy« 

Des différentes actions menées cette année par le gouvernement de François Fillon, c’est le projet de découpage électoral qui a particulièrement irrité le parlementaire de la 4ème circonscription au point qu’il qualifie ce dernier de « charcutage » électoral. Les communes de Sainte-Rose et plus particulièrement de Saint-Philippe devant être rattachées à une autre circonscription du département : « Ces découpages ne tiennent absolument pas compte des réalités locales » confiait Patrick Lebreton, présent à Saint-Pierre ce matin.

La crise traversée par la France avec les mouvements de contestation de l’Outre-mer et ses conséquences sont aussi des points vivement critiqués par le député-maire : « Yves Jégo était assez ouvert dans sa démarche. Il a été remplacé par Marie-Luce Penchard à qui je ne peux pas dire bravo. Sa crédibilité tient à peu de choses. C’est un remplacement surprenant. Le chef de l’État n’a pas pris la mesure des besoins de l’Outre-mer » explique-t-il.

Quant aux décrets d’application de la LODEOM, ils n’ont toujours pas été publiés explique le parlementaire qui ajoute que les Etats généraux et le Conseil interministériel de l’Outre-mer n’ont mené à « aucun engagement pris sur les problèmes fondamentaux« .

L’action de la majorité politique représentée par l’UMP n’est pas plus épargnée : « L’état de déliquescence de la France ne pousse pas à l’optimisme avec plus de 1.254 milliards d’euros de dettes. Alors l’Outre-mer abandonné dans une telle situation, cela nous fait craindre le pire. C’est ça la politique du gouvernement en place ».

Pour 2010, un des chevaux de bataille de l’élu du Sud sauvage, concernera, entre autres, la privatisation de la Poste. Une privatisation décriée par les Français et sur laquelle le député s’apprête à travailler, tout comme sur d’autres dossiers d’importances pour la Réunion et l’Outre-mer : « Présence constante sur le terrain, opposition irréductible à l’entreprise de casse sociale opérée par le gouvernement (…) tel a été le fil conducteur de mon engagement de parlementaire, telle sera la matrice de mon engagement de ces prochains mois… » conclut le député-maire.

 

 

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