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Pas une banque, mais un chef d’entreprise pour la gérance des bureaux de change

La Réunion va se doter de bureaux de change au Port et à l'aéroport de Roland Garros dans les prochaines semaines. Des bureaux qui ne seront pas tenus par une banque, mais par un chef d'entreprise réunionnais qui souhaite développer l'économie de son île. Pour le moment, l'homme veut rester discret, avançant la peur, si son identité était dévoilée, de subir le même sort que bon nombre de bureau de change en métropole : un braquage !

Ecrit par zinfos974 – le mardi 31 janvier 2012 à 16H41

 

Lors des voeux de la CCIR il y a quelques jours, Ibrahim Patel, le président de la chambre, avait une nouvelle fois émis la volonté de créer des bureaux de change dans les lieux stratégiques de l’île (voir ici : [Ibrahim Patel : « Aucune banque n’a soumissionné pour un bureau de change à Gillot et au Port »]url:http://www.zinfos974.com/Ibrahim-Patel-Aucune-banque-n-a-soumissionne-pour-un-bureau-de-change-a-Gillot-et-au-Port_a36847.html ). La Réunion n’était jusque là pas équipée pour accueillir dignement les touristes étrangers, en recherche d’euros, faute de bureaux de change. Une situation « ubuesque » pour une île qui se veut tournée vers le tourisme.

Depuis le changement de présidence à la CCIR, un appel d’offres a été lancé pour trouver un organisme pour s’occuper de ces bureaux de change. Un appel d’offres suivi de près par la préfecture, Michel Lalande, préfet de la Réunion, ayant écrit un courrier en ce sens et insistant sur la nécessité « d’implanter » un tel service à la Réunion. Lors des voeux à la presse, Ibrahim Patel avait expliqué qu’aucune banque ne s’était manifestée sur l’appel d’offres. Par contre, les locaux pour les bureaux de change implantés au Port et à Gillot étaient trouvés.

Un chef d’entreprise réunionnais pour s’occuper des bureaux de change

Les banques ne sont pas intéressées mais un homme, un chef d’entreprise réunionnais, dont on taira le nom pour le moment, a déposé un dossier qui a été accepté. « Oui j’ai répondu à l’appel d’offres. Le dossier a été très compliqué à monter mais on peut dire que les bureaux de changes devraient ouvrir dans les prochains jours« , explique-t-il. L’homme souhaite rester discret en raison de l’activité sensible dans laquelle il va se lancer. « Je ne veux pas me montrer au grand public pour le moment, car je ne veux pas être la cible d’un braquage« , prévient-il. Il faut dire que les bureaux de change ont souvent été la cible en métropole de braqueurs durant l’année 2011.

Pour répondre à un tel projet, le chemin a été compliqué. La réglementation est complexe. Pour l’ouverture d’une telle structure, il faut déposer une demande d’immatriculation auprès du registre de commerce, mais surtout déposer une demande d’agrément auprès de l’Autorité de Contrôle Prudentiel. Cette Autorité surveille l’activité des banques et assureurs en France avec à sa tête le gouverneur de la Banque de France. « Nous avons eu l’agrément auprès de l’Autorité le 6 décembre dernier, souligne-t-il, mais le plus dur a été de trouver un expert comptable qui nous suive dans cette aventure car il faut être très rigoureux dans la tenue des livres de comptes, des transactions« , ajoute-t-il.

« C’était nécessaire d’ouvrir ces bureaux. On ne pouvait pas à la Réunion ne pas proposer ce service alors qu’à Maurice quand vous arrivez à l’aéroport, ce n’est pas un mais six bureaux où vous pouvez vous rendre. L’implantation de ces bureaux de change est très importante pour notre économie touristique« , conclut-il. Verdict dans les prochaines semaines au moment de l’ouverture…

 

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