Paris tourne la page du tout automobile et rend plus de 3 kilomètres de voies aux piétons comme l’a voté le Conseil ce lundi 26 septembre. Les 3,3 kilomètres des quais bas, sur la voie rapide express Georges-Pompidou, entre le tunnel des Tuileries (1er arrondissement) et la sortie du tunnel Henri IV (4e arrondissement) seront désormais piétonnisés. Elles étaient déjà fermées à la circulation depuis la fin du mois d’août, à la fin de l’édition 2016 de Paris-Plages et ce vote entérine sa fermeture de manière définitive.
Après un débat par moments très vif avec les élus de l’opposition, le Conseil a approuvé la « déclaration de projet de piétonnisation définitive » des berges, avec toutes les voix des partis de gauche (PS-PCF, PRG, PG) et des écologistes. A droite, les représentants élus LR et UDI ont voté contre, le MoDem s’est abstenu.
La maire de Paris a salué une « décision historique, la fin d’une autoroute urbaine à Paris et la reconquête de la Seine ». L’adjoint au maire aux Transports, Christophe Najdovski, a lui souligné sur son compte Twitter qu’il s’agissait d’« un projet nécessaire, responsable, qui va dans le sens de l’histoire », tournant ainsi « la page du tout-automobile » dans la capitale.
Difficile cependant d’évaluer les conséquences sur la circulation. Le premier adjoint au maire de Paris, Bruno Julliard, s’est voulu rassurant ce lundi sur RMC: « Il y a un peu plus d’embouteillages mais nous sommes plutôt satisfaits parce que c’est assez nettement en-dessous de ce que nous pouvions craindre, ce n’est pas l’apocalypse que certains avaient prédit ». Le Préfet de Police Michel Cadot suit de près l’adoption de cette décision et a donné officiellement son autorisation pour une évaluation de six mois, avec la possibilité d’une réversibilité « en cas de problème de circulation, la suspension des autres projets de voirie autour des berges et un maintien de l’accès pour les services de secours ».