Entre 2012 et 2015, une centaine de personnes radicalisées pour l’ensemble des ministères régaliens dont 17 dans les rangs de la police, révèlent, ce mercredi, deux journalistes, Christophe Dubois et Éric Pelletier dans « Où sont passés nos espions? ».
L’information émane d’une note de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) qui indique également que le phénomène s’est accéléré en 2014.
Dans l’ouvrage, les journalistes dressent le profil type de ces agents. « Des jeunes, entrés dans la police au milieu des années 2000 et issus d’un concours interne, nombre d’entre eux étant d’anciens adjoints de sécurité, les emplois jeunes de la police », rapporte la presse nationale.
Et parmi eux, un jeune homme gardien de la paix depuis 2012 qui après un voyage à La Réunion en 2013 semble avoir changé. Ses collègues témoignent de « son obsession d’écouter des chants religieux en patrouille » et de l’achat de burqas pour sa femme.
Les femmes seraient aussi concernées. Les auteurs décrivent également le cas de l’une d’entre elles qui refuse la visite médicale, la tête coiffée d’un hijab.
Une autre, condamnée à 10 mois de prison avec sursis en 2016 avec l’interdiction d’exercer pendant deux ans, avait affiché sur Facebook sa « honte de porter du bleu ».