Voilà trois ans, que la tension monte entre le Parc National et certains commerçants implantés sur le site. A coup de courriers recommandés, le Parc National « harcèle en permanence », selon le collectif C.mac (pour le maintien des activités au coeur de La Réunion) les artisans sur place, comme un camion bar du Grand-Brulé ou le café de la Rivière de l’Est.
« Depuis des années, le collectif lutte pour qu’ils puissent garder leur place. A La Réunion, les acteurs économiques sur les lieux devraient tous pouvoir travailler ensemble, mais il semblerait que le Parc National ait d’autres projets. Chacun à sa place et ces deux commerçants ne gênent pas, alors pas besoin d’arriver avec de grands sabots » s’insurge Benjamin Elma, vice-président du C.mac.
Lors de sa visite et de l’inauguration de la Maison du Parc à la Plaine des Palmistes, le président de la République, François Hollande, a soutenu les artisans de la zone. Dans son allocution au sujet du Parc National, il a évoqué la possibilité d’un « espace à la fois valorisé et protégé capable, dans le même temps, de livrer une activité économique et un accueil de la population ».
En insistant sur « la création d’une communauté où tous les artisans du Parc auraient les même intérêts », le président « a donné une feuille de route claire » selon le porte parole du collectif.
« L’article 32 du code de l’environnement stipule que toutes les activités présentes avant la création du parc doivent être respectées » affirme-t-il. Celui-ci en est convaincu, « une cohabitation en paix et entre des personnes responsables est possible ».
Ce bras de fer est pour lui une « bagarre inutile » mais le Parc National « ne veut rien savoir ». Aujourd’hui le dossier n’aurait pas plus avancé puisqu’aucune aucune relance n’a été faite.