Après trois heures de débats, les membres de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus a établi des « recommandations » sur la mise en oeuvre du bouclier qualité prix, une liste de 100 à 200 produits dont les prix doivent être plus attractifs pour les consmmateurs.
Cette liste doit voir le jour d’ici le 1er mars prochain et n’a par conséquent pas été dressée par l’Observatoire aujourd’hui. Celui-ci, qui a un pouvoir uniquement consultatif, a simplement émis un avis, comme l’explique Marie-Christine Tizon, la présidente de l’Observatoire.
Des recommandations plus précises… l’année prochaine
« Il n’avait jamais été question qu’on arrête aujourd’hui une liste de produits compte tenu des délais. On a fait des recommandations assez précises mais ce sera à ceux qui négocient d’arrêter cette liste. En revanche, l’année prochaine, on partira de quelque chose qui existe et on pourra faire des recommandations beaucoup plus précises« , explique-t-elle.
L’avis de l’Observatoire va être transmis au préfet, Jean-Luc Marx, chargé de mener les négociations, et sera rendu public la semaine prochaine sur le site de de la Préfecture. Dans l’ensemble, les recommandations des membres de l’organisme étaient plutôt attendues. En voici les principaux points :
Elargir la table des négociations
L’Observatoire souhaite que les affréteurs, les transitaires, l’ensemble des filières dans le domaine des fruits et légumes, et les Chambres consulaires prennent part aux négociations avec la grande distribution et les associations de consommateurs.
L’Observatoire propose que les commerces faisant 500m2 et plus participent obligatoirement au dispositif et souhaiterait que les commerçants indépendants à la surface commerciale inférieure puissent également « participer au dispositif sur la base du volontariat« , souligne Marie-Christine Tizon. Pour ces petits commerçants, « une liste de produits moins ambitieuse » pourrait leur être proposée. « Cette piste doit être explorée« , ajoute-t-elle.
Par ailleurs, l’Observatoire souhaite que les produits Cospar et Solidaires soient intégrés au panier Lurel.
Une famille de six produits
Par ailleurs, l’Observatoire a dressé une famille de six produits de consommation courante qui doivent faire partie du panier Lurel. Il s’agit des produits alimentaires et de la boisson, de l’équipement ménager, des produits d’hygiène corporelle, des produits pour les très jeunes enfants et des produits d’entretien.
Marie-Christine Tizon a également souligné que « la part de la production locale doit être substantielle » dans la liste qui sera établie. « Le panier Lurel doit avoir un effet levier sur la production locale et sur les emplois locaux« , explique-t-elle. Autre souhait formulé, les produits doivent « être de qualité. Et leur teneur en matière grasse et en sucre réduit« .
Enfin, l’Observatoire propose que les produits choisis soient élaborés « sur la base d’un recensement des produits les plus consommés par les Réunionnais« , explique sa présidente.
Une fois l’avis de l’Observatoire rendu public, le préfet et les différents acteurs économiques auront un mois et demi pour élaborer la fameuse liste Lurel, qui reste encore à l’heure actuelle un peu floue.