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POP, un an après…

Lancé le 25 septembre 2010, le Plan Ordinateurs Portables essuyait les plâtres. A l'origine de ce projet innovant, l'équipe régionale avait dû faire face à de nombreuses critiques tant sur l'organisation que sur le montage financier du projet. Presque un an plus tard, la Région se la joue toujours "POP" et renouvelle l'expérience pour l'année 2011-2012. Étonnamment, les insatisfactions se font plus discrètes et le projet est adopté à l'unanimité en commission permanente.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 18 juillet 2011 à 17H00

 

Quasiment un an après, que devient le "POP" (Plan Ordinateurs Portables) de la Région Réunion? "L’opération a trouvé un rythme de croisière. Comme tout projet, il a suscité au début des interrogations et provoqué quelques tensions, mais je crois que nous avons réellement passé un cap, et montré qu’il en valait la peine", argue Vincent Payet, élu chargé du secteur des TIC à la Région.

C’était pourtant loin d’être gagné. Dès début septembre 2010, des élus de l’opposition ou des personnalités politiques d’autres courants s’inquiétaient du coût de POP. "Dès cette rentrée, 18.000 jeunes de Seconde pourront disposer gratuitement d’un ordinateur portable grâce à un investissement de 9 millions d’euros de la Région. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : c’est une mesure qui va coûter cher à la collectivité (…)", dénonçait le conseiller général, Pierre Vergès, sur son blog.

Le projet POP toujours trop coûteux?

Un coût moins important aurait sans doute été possible en passant par un appel d’offre. "On aurait alors économisé oui, mais en optant pour la solution des bons POP, on évite le monopole d’un revendeur, et on fait travailler les entreprises locales. Notre choix a permis de ne pas tuer le marché local des revendeurs informatiques et de penser au service après vente", justifie Vincent Payet.

Le projet POP a été voté à l’unanimité en commission permanente du 7 juillet pour être poursuivi sur l’année scolaire 2011-2012. L’opposition n’a pas renouvelé ses critiques concernant le budget alloué alors que, à l’instar de 2010, la Région réinjecte 9 millions d’euros pour financer POP. Les élus de l’opposition auraient simplement fait part de leur souhait de voir un véritable suivi sur l’année de l’opération.

En décembre 2010, le syndicat lycéen UNL fustigeait lui aussi l’innovation de Didier Robert : "Avec 15.000 bons "POP" émis, 7.500 retirés dans les lycées et à ce jour seulement 3.500 utilisés dans les magasins, nous ne pouvons donc que constater sa totale inefficacité". A ce jour, les 48 lycées sont équipés. "C’était une année de mise en place avec les contraintes d’une première sur le plan national. Nous avons mis un peu de temps à pouvoir répondre aux difficultés… Ce sont les avantages et les inconvénients d’être précurseurs !", explique aujourd’hui Vincent Payet.

Vers un lycée numérique

Et quand l’opposition regrette la portée discriminante d’un POP uniquement adressé aux élèves de Seconde, la députée-maire Huguette Bello appelait le 4 février dernier à un renforcement des moyens "humains" en arguant que "ni les ordinateurs, ni Internet ne pourront donner aux élèves l’art d’apprendre". Mais pour la Région, un seul objectif: tendre vers le lycée numérique préconisé par le rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous sur la modernisation de l’école par le numérique.

Dans certains lycées, les usages pédagogiques mériteraient d’être plus organisés, systématisés et partagés au sein de la communauté éducative, avec le soutien des animateurs régionaux (un référent par lycée). Actuellement, le conseiller régional délégué aux TIC travaille sur la généralisation des ENT (Espaces Numériques de Travail). Cet espace est dédié à l’ensemble de la communauté pédagogique, mais aussi à l’élève et ses parents. Enfin, une convention avec le Rectorat vient d’être signée afin d’améliorer le contenu pédagogique, augmenter le débit dans les lycées, développer les équipements… "Nous ne voulons plus rattraper un retard, mais prendre de l’avance", conclut Vincent Payet.

 

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