Le Parti communiste réunionnais tient Congrès à partir d’aujourd’hui. Le 8e du nom depuis la création du PCR en 1959.
Avant même les premiers discours aujourd’hui à Sainte-Suzanne, c’est sous l’angle de l’absence remarquée de l’un de ses dirigeants emblématiques, Pierre Vergès, que s’ouvre ce rendez-vous fondateur pour le parti.
Dimanche, après trois jours d’échanges avec les militants, le parti devra désigner son nouveau secrétaire général. Voilà un an que le PCR est piloté de façon inédite par une direction collégiale rajeunie. La décision avait été prise le 23 juin 2012, quelques semaines après l’échec des législatives, dont un particulièrement embarrassant disputé contre l’ancienne figure du parti : la députée Huguette Bello.
Cette rupture ne devait finalement pas être la dernière. Ces dernières semaines, la distance qui séparait « l’employeur » Jean-Yves Langenier et son chargé de projet à la mairie du Port, Pierre Vergès, aura éclaté au grand jour. Bien que la municipalité du Port s’en défende, cette prise de distance « strictement administrative » si l’on en croit l’entourage du maire du Port rejaillit sur le parti, et n’en révèle pas moins le tiraillement des sympathisants communistes : rebâtir l’instance avec ses nouveaux visages comme Fabrice Hoarau, Julie Pontalba, Yvan Dejean ou compter, encore, sur ses personnages historiques. Nul doute que le co-fondateur du PCR, Paul Vergès, tentera de prendre de la hauteur, lors de son intervention, pour tempérer les clivages internes.
Prévu en mars 2013, le Congrès de la Reconstruction doit livrer ses certitudes au bout de ces trois jours, au risque de voir le parti ne pas se remettre de ses derniers revers électoraux. Ce 8e Congrès du PCR doit pour cela redéfinir, avec l’ensemble de ses militants, les statuts et la vision stratégique sans oublier l’obligation de désigner les nouveaux meneurs. Hommes politiques et militants sont attendus au Bocage à Sainte-Suzanne.