« Centres-villes et zones d’activités : des espaces favorables au développement de l’emploi »
L’histoire, les politiques mises en œuvre et la géographie ont façonné des logiques territoriales propres à chaque zone d’emploi. Attirer des entreprises sur son territoire, développer l’emploi sont des objectifs que se fixe chaque décideur local dans sa démarche d’aménagement. En effet plusieurs facteurs peuvent concourir à favoriser la localisation d’une activité sur tel ou tel espace : la proximité de sa clientèle ou de ses fournisseurs, la qualité du réseau de transport et la facilité d’accès, de moindres coûts, la disponibilité de surfaces suffisantes.
La répartition spatiale des 210.000 emplois salariés que compte le département au 31 décembre 2007 montre que tous les espaces ne sont pas équivalents. Il existe des périmètres privilégiés qui ont su ou pu attirer des établissements plus ou moins grands, publics ou privés, marchands ou non marchands.
Au Nord, une structuration de l’espace générée par la capitale
Zone d’implantation du chef-lieu, le Nord apparaît en position de suprématie et rassemble 36 % de l’emploi de l’île. Il concentre les sièges des grandes administrations, banques et sociétés de service aux entreprises. Le Nord a aussi la particularité d’accueillir plus d’emplois stratégiques (ingénierie, haute technologie).
À l’Ouest, deux économies cohabitent
L’Ouest concentre 25 % des emplois. Au Port, l’emploi est aménagé autour de l’activité portuaire, de l’industrie et de la logistique. Les zones d’activités définissent entièrement la concentration de l’emploi industriel. À Saint-Paul, l’emploi révèle une économie de services de proximité et de tourisme surtout dans la partie Sud, après le cap La Houssaye.
Au Sud, un emploi disséminé à l’image de l’urbanisation de la zone
Le Sud de l’île présente un emploi peu concentré. Lorsqu’il se situe en zone d’activités, l’emploi est tourné vers l’agroalimentaire. Cette micro-région offre 29 % de l’emploi réunionnais.
À l’Est, des pôles fondus dans la ZFU
Enfin, à l’Est (10 % de l’emploi), les zones de concentration sont moins marquées et par conséquent étendues et peu spécialisées. La récente Zone France Urbaine les englobe toutes et rassemble la grande majorité des emplois.