Près de 650 étudiants (Université, IAE, Supinfo…) se sont réunis au Cinépalmes de Sainte-Marie pour écouter une dizaine de chefs d’entreprise parler de leurs parcours personnels et de leurs visions d’entreprendre. Sur le thème de « L’entreprise de demain c’est vous… Osez!« , Yann de Prince, président du Medef, Eric Wuillai, PDG de CBo Territoria ou encore Jeanne Loyher, directrice régionale océan Indien de Clinifutur, ont abordé plusieurs thématiques autour de l’entreprise afin de susciter, pourquoi pas, le désir d’entreprendre auprès de ces jeunes étudiants.
« Pour la 9ème année consécutive, on organise cette manifestation avec le rectorat. On souhaite rapprocher deux mondes qui se connaissent mal. Notre rôle en tant que chef d’entreprise est de partager très modestement notre goût pour l’entreprise, nos expériences, nos réussites et nos échecs. La manière dont on se réalise au sein de son entreprise« , explique Yann de Prince, président du Medef de la Réunion.
Plusieurs thématiques sont abordées pendant les deux heures de conférence, « Entreprendre l’affaire de tous« , « Entreprendre, c’est aussi savoir rebondir » ou encore « Entreprendre au féminin« . Ce dernier thème a été l’occasion d’interroger Jeanne Loyher, directrice régionale océan Indien de Clinifutur et de Enova. « Sur notre partie, en tant que femme manageur, on veut parler de nos difficultés, nos engagements, par rapport à nos résultats d’aujourd’hui en tant que femme directeur d’entreprise. On veut faire passer le message qu’être femme en tant que top manager n’est pas facile, mais on peut y arriver« , souligne-t-elle.
Trop peu de femmes à la tête d’entreprises à La Réunion
Les chiffres montrent bien encore les difficultés pour les femmes à atteindre le « haut » de l’entreprise où tout simplement se lancer dans leur propre affaire. « On veut travailler sur le futur car le ratio est encore de 1 femme pour 20 dirigeants« , poursuit-elle.
Mais alors, quelles sont encore les barrières et difficultés rencontrées par les femmes? « On a l’étape de maternité, on prend du retard. Et ce n’est pas encore dans la culture de voir des femmes chefs d’entreprise, bien qu’elles soient la cheville ouvrière dans une entreprise. Sans être sexiste la femme a une polyvalence où elle peut faire plusieurs choses à la fois. Il faut faire changer les choses« , précise-t-elle.
« Alors que se soit paritaire, on dit ok! Mais doit-on légiférer ou laisser les choses se faire? Nous ce que l’on veut aujourd’hui, c’est montrer l’exemplarité, montrer que c’est facile de se positionner en tant que femme d’entreprise, sans pour autant mettre de côté nos difficultés pour en arriver là« , ajoute-t-elle.
En tout cas le message général passé par l’ensemble des dirigeants et dirigeantes d’entreprises ce matin est « oser« . « Moi j’ai envie de dire oser! Qui veut, peut ! Je suis persuadée que la femme est plus forte que l’homme« , lâche Jeanne Loyher.
Même tonalité du côté de Yann de Prince. « On veut convaincre les jeunes que chacun est maître de son destin, chacun à la possibilité de porter les idées auxquelles il croit, de se réaliser dans l’entreprise à titre personnel (…). Il appartient tout un ensemble d’opportunité que l’on peut saisir. En un mot, le message que l’on veut faire passer c’est osez, si vous croyez dans le projet que vous portez, faites le, accomplissez le et ayez le courage de le faire« , conclut-il.