L’opposition a d’abord attaqué sur la forme… Rappelant que « comme vos prédécesseurs« , Didier Robert s’attèle à multiplier des actions, certaines qu’il n’a pas hésité à se « réapproprier » à l’instar de l’Observatoire de physique de l’Atmosphère du Maïdo et la station de réception et de traitement de l’image satellite (SEAS-OI). Une remarque émise par la conseillère régionale du PCR, Catherine Gaud.
Sur le fond, l’une des thématiques notamment soulevée concerne l’état du dossier sur l’énergie thermique des mers. Le vice-président de la Région Réunion, Frédéric Cadet, a explique que « nous avons financé le développement d’un prototype prochainement installé sur St-Pierre. Les Antilles vont mettre en oeuvre le premier équipement grandeur nature, nous pourrons alors déployer notre propre centrale en bénéficiant de leur expérience. Nous avons une vraie coopération à trouver avec eux« .
« Pendant que vous faites de la pub, la précarité s’installe«
Pour André Thien-Ah-Koon, « ce sont des dépenses publicitaires, non des orientations budgétaires. (…) Le gouvernement demande de serrer la vis et vous, vous la desserrez dans une publicité effrénée ». Le conseiller régional reproche au président de la Région d’en mettre « plein les yeux », de faire croire que tout va bien… « Ne bercez pas d’illusions. Le Cospar s’est battu pour demander une baisse du coût de la vie à la Réunion, avez-vous oublié? Monsieur le président, pendant que vous faites de la pub, la précarité s’installe dans la vie de la population réunionnaise« .
Le vice-président, David Lorion, a pour sa part souhaité réagir à une remarque de Camille Sudre concernant la politique économique de la collectivité : « On ne mesure pas encore bien l’ampleur de la crise et les conséquences dans un département comme le notre. Cette situation est exceptionnelle. Il faut faire attention aux déclarations qui reprochent de ne pas agir. Nous sommes dans une politique de relance, et nous essayons d’initier nos subventions qui s’intègrent elles-mêmes dans un plan de financement. Cette distillation des fonds régionaux fait appel à des aides autres, et c’est à travers ces moyens, que nous allons irriguer l’économie à travers des petits chantiers dans nos communes ».
Aline Murin-Hoarau, autre élue PCR, s’est attelée à rappeler qu’il est important de valoriser la culture de la Réunion à travers l’hommage des ancêtres. « C’est ce patrimoine aussi qu’il faut mettre en avant« , a-t-elle souligné.
« A aucun moment n’est précisé qu’un effort particulier sera mis sur la table en 2012 pour la jeunesse réunionnaise«
Jean-Jacques Vlody entame son intervention avec un : « On n’est ni dupes, ni séduits. Je serais tenté de dire rien de bien nouveau… » Le décor une fois planté, l’élu PS reproche dans ces orientations budgétaires, un manquement majeur : « On a beaucoup parlé de la crise, mais une des conséquences de cette crise c’est la détresse de cette jeunesse. La Région Réunion a la compétence transversale des lycées. Et elle intervient dans le domaine de l’Université… A aucun moment n’est précisé qu’un effort particulier sera mis sur la table en 2012 pour la jeunesse réunionnaise« , dénonce-t-il.
Concernant la partie « transport », Jean-Jacques Vlody s’interroge sur l’avenir du réseau routier et de l’aménagement équilibré du territoire : « Aujourd’hui nous ne sommes pas sur un schéma de transport régional comme vous aviez l’air de le dire« , ou encore « je ne suis pas satisfait de voir que pour 2012 vous ne faites que la moitié de l’étude Plaine des Cafres/Saint-Pierre alors que c’est tout l’axe qui est important« .
L’élue du PCR, Maya Cesari, s’est particulièrement penchée sur la partie Europe : « On vous reproche de faire des promesses qui ne seront pas tenues et d’oublier des sujets essentiels. Nous avons à plusieurs reprises formulé des demandes que nous n’arrivons pas à avoir (organigramme du personnel). Ce n’est pas respectueux vis à vis de l’opposition. Au sujet des affaires européennes, il manque des informations. Nous demandons que ce dossier fasse l’objet d’une réunion à part de l’assemblée plénière car les débats sont en cours et sont primordiaux pour l’avenir de notre Région« .