A l’approche des élections, les élus ne se font plus de cadeaux. En réaction à des propos du député-maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, sur le cimetière marin de Basse-Vallée, Olivier Rivière a dénoncé des « écrits irresponsables et démagogues ». De son point de vue, il s’agit davantage d’un « document de propagande électorale ». L’ambiance est électrique en cette période de campagne.
« A l’abri des profanateurs actuels et futurs »
Dans son journal de député, distribué dans les communes de la 4e circonscription, Patrick Lebreton, évoque la “profanation du cimetière de Basse Vallée” et « la décision du maire de Saint-Philippe de raser l’ancien cimetière aux esclaves pour réaliser une opération immobilière ». Il parle « d’amateurisme « et « d’improvisation » pour qualifier la soit-disant initiative du maire de Saint-Philippe.
Selon le député, « il est fondamental de respecter ceux qui nous ont précédés et leur mémoire. Il est particulièrement intolérable que des représentants (…) se permettent de détruire ce qu’il y a de plus sacré ».
Tout en associant le conseiller général socialiste Didier Dalleau qui n’est autre que le concurrent direct d’Olivier Rivière dans la course aux cantonales, Patrick Lebreton se félicite d’être « intervenu contre cette odieuse entreprise » et d’avoir obtenu le classement de ce cimetière afin, dit-il, que ce « lieu sacré soit à l’abri des profanateurs actuels et futurs. »
De « prétendus protecteurs de mémoire »
Du coté de Saint-Philippe, la réaction ne s’est pas faite attendre : « C’est avec indignation que je constate qu’à la veille des élections cantonales(…), le cimetière marin de Basse Vallée et les travaux (… ) font de nouveau l’objet de récupérations politiques », s’insurge Olivier Rivière.
« Les travaux (…) réalisés ne font pas partie des vestiges de l’ancien cimetière resté intact et qui ne comptait plus d’ailleurs en 1993 qu’une seule construction funéraire comme l’atteste l’ouvrage de Prosper Eve à ce sujet », précise t-il.
Dans son communiqué, le maire de Saint Philippe s’interroge sur le rôle des « prétendus protecteurs de mémoire (…) Qu’ont-ils fait ces vingt dernières années, au cours desquelles le cimetière, à leurs yeux si sacré, servait de lieu de culture du maïs ? »
Il conclut en précisant qu’il avait déjà « saisi la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) qui actuellement nous accompagne dans la mise en valeur historique et touristique de cet ancien cimetière. Soyez certains et je m’y engage, que je veillerai à ce que nos lieux d’histoire et de mémoire restent intacts et surtout à l’abri de toutes politiques politiciennes abjectes et stériles. «
Par l’intermédiaire de son cabinet, il a menacé de porter plainte pour diffamation à l’encontre de Patrick Lebreton.