A l’occasion d’Octobre rose 2015, Marisol Touraine ouvre une grande concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein, en lien avec l’Institut national du cancer (Inca), et annonce la prise en charge à 100% des examens de dépistage pour les femmes particulièrement exposées.
En France, le cancer du sein est toujours le 1er cancer chez la femme en nombre de nouveaux cas et de mortalité. Pourtant, détecté à un stade précoce, il peut non seulement être guéri dans plus de 90% des cas mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs.
Actuellement, malgré les progrès réalisés dans les traitements, le dépistage constitue toujours l’une des armes les plus efficaces de la lutte contre le cancer du sein.
La 1ère étape de la concertation débute aujourd’hui sur Internet, avec l’ouverture du site [www.concertation-depistage.fr]urlblank:http://www.concertation-depistage.fr/ , destiné à recueillir un maximum de contributions, d’avis et de points de vue sur le dépistage. Objectif : améliorer la politique de dépistage du cancer du sein en donnant la parole aux citoyennes et aux citoyens, mais aussi aux différents acteurs du dépistage.
Jusqu’au 15 mars 2016, témoignez, donnez votre avis sur le dépistage du cancer du sein et proposez des idées sur la façon dont il pourrait évoluer.
Le [Plan cancer 2014-2019]urlblank:http://www.e-cancer.fr/Plan-cancer/Plan-cancer-2014-2019-priorites-et-objectifs prévoit notamment que chaque femme soit orientée vers la modalité de dépistage adaptée à son niveau de risque (moyen, élevé, ou très élevé) :
Niveau de risque « moyen »
Le risque de développer un cancer du sein est principalement lié à l’âge (à partir de 50 ans) et au fait d’être une femme. Pour les femmes entre 50 et 74 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier, c’est le programme national de dépistage organisé du cancer du sein qui est adapté pour elles : tous les deux ans, un examen clinique des seins et la réalisation d’une mammographie.
Niveau de risque « élevé »
Les femmes présentant certains risques particuliers, comme des antécédents personnels ou familiaux proches de cancer ou de maladie du sein, ou bien qui ont eu une radiothérapie à haute dose au niveau du thorax, sont considérées comme à « risque élevé ». Une consultation d’oncogénétique peut leur être indiquée en fonction de l’analyse détaillée de leur situation. Elles font l’objet d’un suivi spécifique précisé dans une recommandation publiée par la Haute Autorité de Santé (HAS) en mai 2014 . Elles n’entrent pas dans le programme national de dépistage organisé.
Niveau de risque « très élevé »
Les femmes porteuses d’une mutation génétique BRCA1 ou 2 ont un risque accru de développer un cancer du sein et/ou de l’ovaire. Ces femmes font l’objet d’un suivi spécifique, défini par des recommandations élaborées par l’INCa et qui sont en cours d’actualisation.
Le médecin généraliste et le gynécologue jouent un rôle essentiel dans l’orientation des femmes vers les modalités de dépistage adaptées à leur niveau de risque. L’INCa tient à leur disposition des documents et ressources sur le site [www.e-cancer.fr]urlblank:http://www.e-cancer.fr/ .