Depuis hier s’est mise en place la grande manifestation prévue à Kourou devant le centre spatial. Ce symbole de la soi-disant richesse de notre département nous servira peut-être enfin ?
Tous les barrages anciens laissent passer les manifestants. Le Collectif a rencontré et travaillé avec les élus hier. Le mouvement se durcit, ce qui était inévitable vu l’état d’esprit du gouvernement. Le 1er Ministre fait un caca nerveux puis pique une crise de nerfs parce que sa ministre Bareigts a eu exactement l’attitude qui convenait en présentant ses excuses. Il prend ça comme prétexte et sucre les sommes dont nous avons pourtant grand besoin. Voilà un 1er Ministre qui aime l’Outre-mer !
On sait bien que l’Etat mise sur l’usure pour tenter grossièrement de diviser et affaiblir le mouvement. Nous craignons fort que lorsque les vivres viendront à manquer, les plus tenaces ne soient obligés d’abandonner le combat ! Nous espérons que le Collectif obtiendra des résultats à la hauteur de ses demandes. Ceci dit, la demande de changement de statut de la part de certains est malvenue et n’obtient pas du tout l’adhésion de la majorité.
La délégation qui a été reçue au CSG (centre spatial guyanais) dans la salle Jupiter a décidé de faire un sitting. Les commentateurs de tous bords pensaient qu’il fallait laisser les spécialistes négocier, de crainte que les membres du Collectif ne sachent pas compter. Ils nous prennent pour des demeurés ou quoi ? Un tel mépris est révoltant ! Résultat, le Collectif en a demandé plus que les élus, qui ont fini par se rallier à ces négociateurs hors pair et rajouter une demande supplémentaire, ce qui porte la demande du budget d’urgence à 2.5 milliards! Ça risque de durer encore un moment, cette affaire.
« Merci à toute la Réunion pour son soutien »
Non, effectivement, le gouvernement ne veut rien donner de plus que le petit milliard d’aumône proposé. Ce matin, les ministres ont fait très fort. Une super opération de com’ vis-à-vis des Français de métropole en détaillant le plan d’urgence proposé et en revenant sur ce qui a déjà été fait depuis 5 ans. C’est si commode… Par exemple le pôle mère-enfant à l’hôpital de Cayenne et l’université. En omettant de préciser que pour l’hôpital, c’était une question de sécurité pour la maternité.
Quant à l’université en question, elle a été obtenue après un sacré fichu bras de fer avec les Antilles et le gouvernement. Et quid de la cité judiciaire actée depuis 2012 ? Où était Marisol Touraine, ministre de la Santé, qui sait nous donner des conseils pour nous protéger des moustiques. Comme si on ne connaissait pas ça de toute éternité avec la forêt amazonienne qui nous entoure depuis la nuit des temps ! Elle nous prend vraiment pour des quiches… tropicales. Dans le même temps, elle n’a pas parlé une seconde des conditions sanitaires de l’hôpital.
Il semble bien que les ministres n’en aient rien à cirer du blocage du CSG : ils n’en ont pas parlé. Peut-être qu’ils n’étaient pas au courant????
Au 20H de France2, l’expert qui est venu soi-disant expliquer à David Pujadas le montant de l’enveloppe d’urgence demandé (2.5 millards), a avancé, je devrais dire « balancé » ce chiffre sans aucun détail, comme si les Guyanais faisaient un caprice pour avoir plus sans aucune raison. Encore une fois, les gouvernants essaient de nous faire passer pour des crétins mais on croit ici et ailleurs qu’ils se sont gourés. Leur prochaine mise en touche qui les affole, sans doute ?
Toutes nos revendications ont été chiffrées et remises aux ministres et communiquées à la presse. Est-ce que ça aurait été nous faire trop d’honneur que de prendre le temps de les détailler, ou d’en citer au moins les grandes lignes ?
Est-ce que c’était ça la préparation de l’opération de com’ du gouvernement ? Merci France2!!!! Tout le monde s’est demandé aussi où était le Président ; avec l’attaque aux gaz toxiques en Syrie, il était occupé ailleurs. On ne peut pas être partout en même temps et il n’avait pas à paraître dans une minable opération de com’.
Merci encore aux Réunionnais et aux Français de métropole de plus en plus nombreux à se renseigner sur notre situation et à nous approuver, nous soutenir. Cela fait chaud au cœur.