“Notre objectif était d’aller demander au préfet où en était notre revendication concernant la suppression des charges sociales et fiscales de 2008 pour les petites entreprises. Puis, nous avions prévu d’interroger la Région Réunion, sur l’accès des TPE à la commande publique”, répète Laurent Boyer, président de l’Aveca.
Un convoi de 55 camions aurait dû quitter le Sud vers 5h30 ce matin et un autre serait parti une heure plus tard de l’Est. Un coup de fil a changé la donne à 11h40. “J’ai reçu un message d’un Monsieur Fouchet”, se rappelle Laurent Boyer.
“Il m’a expliqué que son cabinet d’études avait été mandaté par la Région Réunion pour mettre en place des groupements de petites entreprises, pour leur permettre de répondre aux appels d’offre. Il m’avait donné rendez-vous mardi prochain”.
Cette information a jeté le trouble au sein de l’association. Ce trouble a enflé lorsqu’un membre de l’Aveca l’a appelé sur son GSM pour lui demander “s’il a eu quelqu’un de la Région. A partir de là, nous étions certains qu’il avait une fuite”.
Le coup de fil du directeur de cabinet du préfet, Philippe Le Moing-Surzur, dans l’après-midi, qui voulait confirmation de ce qui se tramait, a incité Laurent Boyer et les transporteurs routiers, à jeter l’éponge une seconde fois.
“La décision d’annuler la manifestation a été prise vers 17h00”. C’est ce matin, après un coup de fil à Raymond Lauret, conseiller régional, que le président de l’Aveca a eu la confirmation que la Région Réunion n’avait mandaté aucun cabinet d’études pour aider les TPE à se regrouper.
“M. Fouchet m’a alors dit qu’il y avait eu un malentendu, qu’il n’avait pas dit qu’il avait appelé de la part de la Région Réunion”. Fin de 24 heures de malentendus et une nouvelle opération de l’Aveca avortée…
“C’est la seconde fois que l’on se fait avoir, mais nous n’avons pas dit notre dernier mot…”, affirme Laurent Boyer.