Nouveau classement: Les sénateurs réunionnais champions de l’absentéisme

La [synthèse générale de l’activité parlementaire des sénateurs]urlblank:https://www.nossenateurs.fr/synthesetri/1 a été mise à jour ce mercredi 27 avril par l’Observatoire citoyen de l’activité parlementaire. Elle n’est pas très flatteuse pour nos sénateurs péi qui se distinguent par leur absentéisme. L’éloignement n’explique pas tout puisque nos quatre sénateurs font pire que des élus de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française ou de Wallis-et-Futuna…

Sur les dix derniers mois, trois sénateurs réunionnais (Paul Vergès, Didier Robert et Michel Fontaine) sur les 348 que compte le Sénat, trustent tout simplement les trois dernières places en terme de semaine d’activité (nombre de semaines où le sénateur a été relevé présent en commission ou a pris la parole, même brièvement en hémicycle) avec 0 semaine pour le leader historique du PCR, trois semaines pour l’actuel locataire de la Pyramide inversée et 7 semaines pour le maire de Sainte-Pierre.

Le sénateur PS Michel Vergoz fait mieux que ses homologues réunionnais avec 11 semaines de présence dans l’hémicycle.

En revanche, pour les amendements signés ou adoptés, les sénateurs réunionnais font preuve de plus d' »activité parlementaire » : Didier Robert est celui qui en a signé le plus (157), devant Michel Vergoz (150), Michel Fontaine (55) et Paul Vergès (26).

Sanction financière : Une dérogation pour les ultramarins

Pour rappel, le Sénat a voté le 13 mai 2015 une résolution pour mettre à l’amende l’absentéisme des élus au Palais du Luxembourg, à la fois sur l’indemnité de fonction et sur l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM).

Lors du vote de cette mesure (« [Proposition de résolution tendant à réformer les méthodes de travail du Sénat dans le respect du pluralisme, du droit d’amendement et de la spécificité sénatoriale, pour un Sénat plus présent, plus moderne et plus efficace]urlblank:http://www.senat.fr/enseance/textes/2014-2015/428.html#AMELI_SUB_4_1430928698240_2686 «  ), le président du Sénat, Gérard Larcher, avait précisé que « l’absence au cours d’un même trimestre à plus de la moitié soit des votes solennels, soit à des réunions de commissions permanentes, soit à des séances de questions au gouvernement, entraînera pour le trimestre suivant la diminution de la moitié de l’indemnité de fonction, soit 700 euros par mois ».

Le président de la Haute Assemblée avait ajouté que « si l’absence atteignait la moitié de ces trois catégories cumulées, la diminution devait être portée pour le trimestre suivant à la totalité de l’indemnité de fonction et à 50 % de l’IRFM ». Cela équivaut, pour la seule IRFM, à 3000 euros par mois ; de 9000 euros de moins pour le trimestre et de 1400 euros de moins pour l’indemnité de fonction par mois.

Mais lors du vote de cette mesure, les sénateurs ultramarins, contrairement à leurs homologues métropolitains, ont eu droit [à une dérogation assouplissant leurs obligations de présence]urlblank:http://www.senat.fr/enseance/2014-2015/428/Amdt_49.html , du fait de l’éloignement.