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« Nous ne voulons plus des attentes aux centres des impôts et du Trésor »

Réunis ce matin à Saint-Denis, les représentants syndicaux de l'Union syndicale SNUI-SUD Trésor Solidaires ont dressé un bilan "noir", pour reprendre le terme des syndicalistes, de la Révision générale des politiques publiques lancée depuis 2007. Le principal grief de ces derniers réside dans l'application "presque achevée" de la fusion entre Impôts et Trésor qui affecte gravement, selon eux, l'organisation des services du Trésor et des impôts, créant des files d'attente insoutenables pour les usagers.

Ecrit par Ludovic Grondin – le mercredi 01 décembre 2010 à 16H41


Alors que la fusion des services des impôts et de ceux du Trésor public achève sa deuxième vague en ce mois de décembre dans l’ensemble de l’île, les syndicalistes de SNUI Sud Trésor tirent la sonnette d’alarme. Les conditions d’accueil des administrés se dégradent. Un phénomène semble-t-il amplifié par des non-remplacements de départs en retraites notamment.

Les inquiétudes d’aujourd’hui ne sont pas un hasard du calendrier. Même si le problème est évoqué dans les couloirs depuis quelques mois, l’entrée, ce jour, de la fusion en SIP (service des impôts des particuliers) à Saint-Pierre est venue exemplifier les propos des syndicalistes.

Le « massacre qui est fait au niveau de l’emploi »

Selon Pascal Valiamin, son représentant, les agents du SIP de Saint-Pierre, comme partout ailleurs, croulent sous les sollicitations des usagers. Ce matin encore, les agents d’accueil du SIP de Saint-Pierre ont dû refuser du monde, fermant leurs grilles dès 9h30 et créant, de ce fait, un mécontentement général des usagers.

 

Mais au-delà de ce cas précis du Sud, le SNUI ne cautionne pas le « massacre qui est fait au niveau de l’emploi ». Pour comprendre, malgré le terme de fusion appliqué à toutes les sauces, la direction des finances publiques conservent ces deux pôles historiques que sont la filière fiscale d’une part et la filière comptable d’autre part.

Problème selon le syndicat, sur les 415 agents du réseau trésorerie, seuls 40 sont ou seront intégrés dans les SIP déjà créés ou en train de l’être. Un déséquilibre est alors créé.

Le syndicat ne s’arrête pas au problème de la répartition en effectif des deux branches. Pour lui, le fait qu’en cinq ans, la population de la Réunion ait augmenté de 50.000 habitants aurait dû voir les effectifs globaux remonter. A l’inverse, la direction régional des finances publiques a supprimé 40 postes de catégorie C depuis 2007.

Que priorité soit donnée aux originaires

L’autre grief des syndicalistes porte sur la meilleure promotion des ultra-marins dans la fonction publique. Selon eux, la circulaire du 23 juillet dernier visant à favoriser l’émergence d’une fonction publique pus représentative du bassin de vie qu’elle administre « ne prévoit aucun dispositif précis d’application obligatoire par les responsables de chaque administration ».

Pour se défaire de ce problème de retour des ultra-marins dans leurs îles respectives, le syndicat réclame que « priorité soit donnée aux originaires dans le cas des mutations ou promotions » pour le panel des catégories de la fonction publique.

Voulant préciser les termes pour ne pas semer le trouble, Pascal Valiamin rappelle que par « originaires », le syndicat entend « ceux qui ont leur centre d’intérêt, matériel et moral à la Réunion, qu’ils soient natifs ou non ».

 

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