A la veille de l’arrivée du Premier ministre Manuel Valls et de la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, l’association Nou Lé Kapab s’est rendue au Rectorat ce matin.
Leurs questions: Combien de postes vacants à l’académie? Combien d’heures supplémentaires chaque année? Combien d’enseignants mutés en métropole?
A cette dernière question, Gilles Leperlier, président de Nou Lé Kapab, a obtenu une réponse peu satisfaisante: 122 personnes ayant passé le concours seront mutées cette année en métropole. « Le Rectorat de La Réunion a par ailleurs envoyé 52 dossiers pour une demande de révision d’affectation mais seulement 22 personnes restent à La Réunion », explique-t-il.
Un chiffre qui montre selon lui que les fonctionnaires réunionnais ne sont toujours pas prioritaires, que ce soit dans les secteurs de la police, de la santé, de la justice ou de l’éducation.
Aucun moyen aussi d’obtenir le nombre de Réunionnais qui sont parvenus à rentrer à La Réunion. « 397 enseignants sont rentrés dans le second degrés. On sait que 97% d’entre eux ont obtenu les 1.000 points nécessaires mais n’importe qui peut les obtenir. Il suffit d’un faux PACS ou d’un contrat de GSM à La Réunion, affirme Gilles Leperlier, on ne sait pas combien d’entre eux sont réellement originaires de La Réunion ».
C’est pour cela qu’il réitère sa proposition. « Le système des 1.000 points doit être soumis à une réforme », répète-t-il. L’association propose des CIMM (critères d’intérêt moraux et matériels) clairs et bonifiés qui ne pénalisent pas les Réunionnais mais ne ferment pas la porte à ceux de l’extérieur non plus.
D’autant plus que selon leurs calculs, des postes supplémentaires devraient être créés. Avec 13.000 heures en plus par an réparties entre les établissements de l’île, des lots de 20 heures sont prévus dans certains établissements. « Or un poste est créé au bout de 18 heures », précise Gilles Leperlier.
Nou lé kapab attend une audience demain avec un membre du cabinet du premier ministre à qui l’association fournira une pétition et une consolidation de ses propositions.